(CercleFinance.com) - Nicolas Badré, directeur financier de Nexans, répond aux questions de Cercle Finance, au lendemain de la publication du chiffre d'affaires du troisième trimestre.

Cercle Finance: Nexans a indiqué hier lundi prévoir une progression de sa marge au second semestre, mais à un rythme 'moins sensible qu'escompté en juillet', à l'occasion de la publication de son chiffre d'affaires du troisième trimestre. Comment expliquez-vous ce nouvel objectif?

Nicolas Badré: Le groupe anticipe désormais une progression plutôt qu''une hausse sensible' de la marge semestrielle, au regard d'un environnement qui s'est assombri, marqué par une demande ralentie principalement en Europe, mais aussi en Chine, au Brésil ou encore en Australie.

En Europe, le métier des câbles industriels notamment délivre des performances de ventes moins bonnes que prévu. D'autre part, les livraisons de la division moyenne-tension pourraient ralentir sur la fin d'année.

En revanche, concernant la haute-tension (activité de transmission), les ventes progressent, notamment celles liées aux câbles sous-marins. Au-delà de l'amélioration de l'exécution, certains projets anciens en cours continuent de faire l'objet d'une attention particulière.

CF: Comment abordez-vous 2013?

NB: Les incertitudes macro-économiques semblent devoir perdurer, en particulier en Europe. A l'inverse, l'Amérique du Nord devrait continuer de faire preuve de dynamisme.

En outre, la demande s'avère soutenue dans la transmission, nous permettant d'anticiper une évolution positive du carnet de commandes.

Au regard de tous ces éléments, le groupe affiche une certaine prudence mais reste confiant.

CF: Quels sont les grands chantiers des mois qui viennent?

NB: L'enjeu numéro un consiste à poursuivre le plan de stabilisation engagé par l'activité haute tension sous-marine pour retrouver un niveau de marge satisfaisant.

Par ailleurs, Nexans entend poursuivre ses efforts de compétitivité, dans un environnement plus difficile.

Enfin, le groupe s'attachera à poursuivre l'intégration des récentes acquisitions.

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