(BFM Bourse) - A l'exception de Crédit Agricole (-0,7% à 4,88 euros), qui avait pris de l'avance en plongeant de 11% vendredi dernier, les banques françaises ont encore souffert ce lundi à la Bourse de Paris. Société Générale a perdu 6,7%, à 17,7 euros, BNP Paribas -5,5% à 26,65 euros, et Natixis -2,6%, à 2,36 euros.

Alors que les inquiétudes restent vives au sujet de la dette grecque, les investisseurs évitent de s'éterniser sur le secteur. Chaque rebond est rapidement suivi de ventes massives, les actions concernées évoluant au gré des opérations de trading.

Mais, alors que les titres du secteur se négocient sur la base de 0,4 à 0,5x la valeur de leur actif net tangible (tangible net asset value) certains investisseurs guettent le signal qui permettrait d'envisager un retour vers des ratios un peu plus élevés, de l'ordre de 0,7x, rapporte Credit Suisse dans une note de recherche.

"Les investisseurs américains ne veulent pas manquer le rally [qui interviendrait] après des annonces significatives réduisant le risque extrême" pesant sur ces établissements, souligne le broker. Il ajoute que ces investisseurs "ont tous à l'esprit le rally des valeurs financières américaines de 2009 et aucun d'eux ne détient de banques européennes aujourd'hui".

Mais pour éloigner ce risque extrême, « nous avons besoin de quelques injections de capital et de garanties de financement pour les banques européennes », explique Credit Suisse. Et « les banques françaises sont en première ligne vu leur exposition aux pays GIIPE (Grèce, Irlande, Italie, Portugal, Espagne) et aux marchés monétaires américaines ».