(Cercle Finance) - Annoncée hier, la décision prise par Michelin de ne pas prolonger son engagement en Formule 1 au-delà de la saison 2006 n'est pas surprenante. Depuis le raté du Grand Prix d'Indianapolis 2005, les relations entre Michelin et la Fédération Internationale de l'Automobile n'ont cessé de se dégrader. La décision de la FIA d'imposer un manufacturier unique de pneumatiques en Formule un à l'horizon 2008 présentait un risque important de voir le concurrent Bridgestone sélectionné à cette échéance, quelles que soient les performances réalisées en Grand Prix par Michelin.
Compte tenu du retrait de Michelin, Bridgestone deviendra probablement l'unique manufacturier de la Formule 1 dès 2007. Le japonais devrait en profiter pour continuer de rattraper son retard sur le français en terme de notoriété, en particulier en Europe. Le marché européen représentait 51% du chiffre d'affaires de Michelin au premier semestre 2005, contre 33% pour le marché américain.
Michelin a récemment annoncé une hausse de 8% des prix de ses pneumatiques pour véhicules de tourisme à compter du 1er février 2006 aux Etats Unis, et du 1er mars au Canada. Ce relèvement de prix intervient pour compenser l'effet des hausses des prix des matières premières sur les marges. Aucun relèvement de prix récent n'a en revanche été annoncé concernant l'Europe, ce qui peut s'interpréter comme le signe d'un marché très concurrentiel.
Dans un contexte plus difficile que prévu, Michelin a toutefois récemment assuré que sa performance opérationnelle en 2005 serait au moins aussi bonne qu'en 2004. Michelin vient par ailleurs de s'attaquer à la réduction des frais liés à ses programmes de prise en charge des frais de médicaments pour une partie de ses retraités aux Etats-Unis. Le groupe compte réaliser, dans ses comptes consolidés, un produit avant impôts de 317 millions de dollars dans ses résultats 2005
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