PARIS (Reuters) - Michelin annonce un plan de départs volontaires sur trois ans concernant 1.800 salariés en France dans le cadre d'une réorganisation de ses sites de production censé améliorer sa compétitivité.

Le fabricant de pneus a présenté parallèlement un dispositif qui affectera cette année 1.093 salariés de quatre sites, parmi lesquels 598 seront reclassés au sein du groupe et 495 quitteront la société dans le cadre de départs à la retraite.

Michelin embauchera par ailleurs 500 personnes par an dans les trois ans à venir pour compenser le plan de départs volontaires, ont précisé des porte-parole du groupe.

Le groupe a enfin annoncé qu'il comptait investir plus de 100 millions d'euros dans son centre de recherche et développement de Clermont-Ferrand, siège de la compagnie.

Les quatre usines concernées par le plan qui sera présenté lors d'un comité central d'entreprise le 24 juin sont celles de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), Cholet (Maine-et-Loire), Tour (Indre-et-Loire) et Seclin (Nord).

"C'est évidemment une nouvelle qui nous préoccupe beaucoup", a déclaré le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez, à la sortie du Conseil des ministres. "Michelin met tout sur la table pour que ça se passe le mieux possible et on va travailler avec eux pour être tout de suite sur le pont et éviter que qui que ce soit reste au bord de la route".

La production de l'usine de Seclin, qui emploie 276 personnes et sera fermée, sera transférée à Gavranches, à côté de Clermont-Ferrand.

Michelin compte investir 50 millions d'euros à Montceau-les-Mines, qui emploie 1.383 salariés, pour spécialiser le site dans les pneus génie civil et les mélanges de gommes. Son activité actuelle de pneus de tourisme sera regroupée avec celle d'autres usines du groupe en Europe occidentale.

A Tours, où travaillent 1.248 personnes, Michelin investira 15 millions d'euros pour spécialiser le site dans les pneus poids lourds technologiques, entraînant le transfert de l'atelier de mélange de gommes vers les usines de Montceau et de Cholet.

Quant au site de Cholet, qui emploie environ 1.400 salariés, il bénéficiera du transfert de la production de pneus de camionnettes en provenant d'une usine européenne du groupe.

"Si nous n'avons pas d'usines spécialisées de bonne taille, nous ne pouvons pas être compétitifs en Europe", a expliqué une porte-parole du groupe.

Michelin employait 117.565 personnes dans le monde fin 2008.

L'action en Bourse de Paris perdait 3,12% à 41,63 euros vers 13h00.

Cyril Altmeyer, avec la contribution d'Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse et Gilles Trequesser

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