par Helen Massy-Beresford

CLERMONT-FERRAND (Reuters) - Michelin ne projette pas à court terme d'augmenter son capital et continuera de donner la priorité à la gestion du cash et des stocks dans le contexte actuel de crise du secteur, a annoncé le fabricant de pneumatiques lors de son assemblée générale.

Michel Rollier, gérant du groupe, a également indiqué aux actionnaires que Michelin "ne serait pas absent du débat" entourant le concurrent allemand Continental, sans plus de précisions.

Il a ajouté que le groupe donnait toujours la priorité à la gestion des stocks dans le climat présent.

"L'ensemble de nos équipes sait qu'un jour de production non vendu équivaut à 30 millions d'euros de dette supplémentaire", a-t-il dit.

Jean-Dominique Senard, gérant associé en charge des finances, a ajouté que le contrôle des stocks est "parfois douloureux et difficile, mais il est impératif".

"Nous voyons peu de signe d'une vraie amélioration de l'économie mondiale", a poursuivi Michel Rollier, ajoutant toutefois qu'aucun des principaux projets du groupe ne serait compromis par la crise bien que les investissements aient été réduits à 700 millions d'euros en 2009, soit un niveau inférieur de moitié à la normale.

Les syndicats ont manifesté à l'extérieur du siège du groupe, à Clermont-Ferrand, pour protester contre les réductions d'effectifs.

Michel Rollier a indiqué "qu'il n'y avait pas de décision de plan social en France aujourd'hui".

Michelin a fait état le mois dernier d'une chute de 14,2% de son chiffre d'affaires au premier trimestre, contrecoup de la chute de la demande enregistrée dans le secteur automobile, mais maintenu malgré tout son objectif d'un free cash flow positif sur l'ensemble de l'année. Jean-Dominique Senard n'avait pas exclu à ce moment-là que l'objectif puisse être atteint dès le premier semestre.

Vers 12h15, l'action Michelin gagne 1,41% à 38,74 euros.

Avec la contribution de Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot

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