PARIS (Reuters) - Michelin ne supprime pas 1.093 postes en raison de la crise économique mais pour maintenir sa compétitivité en France, affirme le gérant du groupe Michel Rollier.
"Ce n'est pas la crise, c'est notre souci de renforcer la productivité et l'efficacité de nos usines pour qu'elles fassent face à l'avenir", a dit Michel Rollier sur RTL.
Michelin a annoncé mercredi un plan de départs volontaires sur trois ans concernant 1.800 salariés en France. Dans les sites de Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire), Joué-les-Tours (Indre-et-Loire) et Noyelles-lès-Seclin (Nord), 1.093 postes seront supprimés.
"Nous sommes confrontés à une crise qui est extrêmement violente (...) Au premier trimestre, notre activité est en chute de 25%, nous avons certains clients dont l'activité a chuté de 80%", a néanmoins reconnu le gérant de Michelin.
"On n'est pas très optimiste, nous ne voyons pas de véritable reprise avant le milieu ou la fin de l'année 2010."
Pour 2009, Michelin garde l'objectif "de dégager un cash-flow libre positif", a-t-il ajouté.
Le but de la restructuration est de "garder une base industrielle solide en France", a insisté Michel Rollier, ce qui "suppose d'avoir des usines très compétitives".
La fermeture du site de Seclin, qui emploie 276 personnes, a été mal perçue dans la région. Selon les syndicats, les propositions de mobilité, notamment à Clermont-Ferrand, ne seront pas acceptées et cette fermeture se traduira par des licenciements économiques.
"C'est vraiment une nécessité. Ce site est trop petit, il ne peut pas faire face à la concurrence", a justifié Michel Rollier.
"Notre souhait, compte tenu de la qualification (des salariés de Seclin), c'est de le garder.
"Chacun aura plusieurs propositions" de reclassement, a-t-il ajouté, mais Michelin est "tout à fait prêt à discuter" d'un départ avec indemnisation.
Clément Guillou
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