(BFM Bourse) - La maison-mère de Facebook et d'Instagram a livré des résultats supérieurs aux attentes au deuxième trimestre et a communiqué une cible de revenus nettement au-dessus du consensus pour le troisième trimestre. De quoi rassurer le marché sur la pertinence de ses dépenses dans l'IA. L'action a pris 11,5% dans les échanges post-marché à Wall Street.

Meta a vu son statut changer du tout au tout à Wall Street. Autrefois honni des investisseurs pour ses dépenses hasardeuses dans le métavers, la maison-mère de Facebook, Instagram et Whatsapp est désormais considéré comme un champion de l'intelligence artificielle (IA) par les investisseurs.

Le marché a particulièrement apprécié les dernières publications de la société. À chaque fois, Meta a accéléré la croissance de ses revenus publicitaires, tirant parti de ses (lourds) investissements dans l'IA pour améliorer l'engagement et le ciblage de l'audience auprès de ses annonceurs.

La copie livrée mercredi soir par Meta n'a pas fait exception. L'action du groupe dirigé par Mark Zuckerberg a bondi de 11,5% dans les échanges post-marché à Wall Street à la suite de la publication des résultats du deuxième trimestre.

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Nouveau bond des revenus

Sur la période allant d'avril à fin juin, Meta a généré des revenus de 47,52 milliards de dollars, en croissance de 22% sur un an.

"La direction a souligné que la demande des annonceurs, en particulier dans le secteur du commerce en ligne, y compris les entreprises basées en Chine, a largement contribué à cette hausse, grâce notamment à l'amélioration du ciblage et de la mesure publicitaires grâce à l'intelligence artificielle", observe Gene Munster, gérant chez Deepwater AM.

Selon l'AFP, le directeur général de Meta, Mark Zuckerberg, a expliqué aux analystes que l'IA permettait, par exemple, de recommander des emplacements aux annonceurs et des contenus aux utilisateurs. De sorte à, in fine, augmenter le taux de conversion des publicités et le temps passé sur les réseaux.

Le résultat opérationnel a grimpé de 38% pour atteindre 20,44 milliards de dollars, traduisant une marge impressionnante de 43%. Le bénéfice net a lui progressé de 36% à 18,33 milliards de dollars, ou 7,14 dollars par action.

Meta a très largement dépassé les attentes. Selon un consensus Visible Alpha, les analystes tablaient sur des revenus de 44,81 milliards de dollars et un bénéfice par action de 5,89 dollars.

Le groupe américain a également livré des prévisions bien plus fortes qu'anticipé par les analystes pour le troisième trimestre. Sur cette période, Meta a indiqué vouloir générer des revenus compris entre 47,5 milliards et 50,5 milliards de dollars, quand les analystes tablaient sur des revenus de 46 milliards de dollars.

Des dépenses d'investissement relevées

Autant de chiffres qui viennent conforter le marché dans l'idée que les activités cœur de métier de la société, comme la publicité en ligne, sont suffisamment rentables et dynamiques pour que le groupe continue à investir lourdement dans l'IA.

Meta a d'ailleurs annoncé mercredi resserrer sa fourchette de dépenses d'investissements (capex) pour 2025. La société prévoit un montant allant de 66 milliards de dollars à 72 milliards de dollars, contre 64 milliards à 72 milliards précédemment.

Ces dépenses doivent notamment permettre au groupe de développer son concept de "superintelligence", défini par Mark Zuckerberg comme la capacité de l'IA à dépasser l'intelligence artificielle dans tous les domaines.

"Le trimestre exceptionnel de Meta est le meilleur exemple à ce jour de l'impact tangible de l'IA sur la croissance du chiffre d'affaires et des bénéfices à grande échelle", juge Gene Munster. "La question de savoir si l'IA a un retour sur investissement peut désormais être considérée comme réglée", ajoute-t-il.