(BFM Bourse) - La foncière d'immobilier commercial a annoncé ce mardi 10 juin le rachat de Saint-Genis 2, le plus grand centre commercial de l'ouest de l'agglomération lyonnaise. Pour Mercialys, cette opération marque un retour à une politique active d'acquisitions.
En tête du SBF 120 au sein d'un marché quelque peu apathique, Mercialys progresse de 3% à 11,10 euros vers 11h45 en réaction à une opération d'acquisition dans la région de Lyon.
La foncière d'immobilier commercial a indiqué ce mardi 10 juin avoir acquis le centre commercial Saint-Genis 2 situé dans l’Ouest lyonnais. Le site touche une zone de chalandise de 700.000 habitants concentrant les ménages aux plus hauts revenus de la métropole.
"Le Grand Lyon constitue le second marché de consommation de France après celui de Paris, devant ceux de Marseille et Toulouse où Mercialys détient déjà des actifs majeurs", précise l'entreprise.
6,5 millions de visiteurs par an
Le groupe ajoute que ce centre commercial accueille de près de 100 enseignes très diversifiées et du deuxième hypermarché (hors périmètre de l’acquisition) le plus performant du groupe Auchan. Il s’impose comme le plus grand centre commercial de l’ouest de l’agglomération lyonnaise.
La foncière a déboursé 146 millions d'euros pour s'offrir ce centre commercial, qui accueille 6,5 millions de visiteurs par an, précise Jefferies dans une note publiée ce mardi matin avant l'ouverture des marchés.
Ce prix s'avère "largement conforme" aux attentes du bureau d'études et extériorise "un rendement proche de 7,8%-8%". Mercialys précise que cette opération s'inscrit "en parfaite adéquation" avec ses ambitions, à savoir renforcer sa présence sur les territoires les plus dynamiques.
Ce centre commercial "offre une rentabilité immédiate nettement supérieure aux critères d’investissement de la société et présente des perspectives significatives de création de valeur à moyen terme", ajoute la foncière spécialisée.
Jefferies estime que l'acquisition de Saint-Genis 2 devrait avoir un effet relutif de 4% sur le bénéfice net par action récurrent sur une base annuelle, tout en augmentant le Loan to Value (LTV) - soit le rapport entre la dette immobilière sur la valeur du portefeuille immobilier - du groupe de 3 points (de pourcentage) à 42%.
Le bureau d'études s'attend aussi à une augmentation des loyers en raison d'une réduction du taux de vacance, soit les surfaces non occupées par des locataires, de 4% à environ 2%, plutôt qu'en raison d'une réversion. Pour rappel, la réversion locative résulte de la différence entre le loyer d'un nouveau bail et le précédent loyer.
Plus d'acquisitions à l'avenir
Cette opération marque le retour de Mercialys à une politique d’acquisitions après avoir cédé ces dernières années, de nombreux actifs en vue de réduire son endettement.
"La société semble être enfin passée en mode acquisition après cinq ans d'investissements très limités", rappelle Jefferies. Le bureau d'études s'attend ainsi à ce que le groupe accélère quelque peu la rotation de ses actifs et réalise davantage d'acquisitions à l'avenir.
Fin avril, Mercialys avait rappelé viser un résultat net récurrent par action par action compris entre 1,22 et 1,25 euro et d'un dividende minimum d'un euro par action au titre de 2025.
"La guidance (l'objectif) intègre notamment +3%/+3,5% d'indexation, le refinancement anticipé de l'obligation février 2026 (coupon 1,8% contre rendement à maturité (YTM) à 3,1%), les cessions réalisées en 2024, et 'quelques acquisitions'", rappelle Jefferies.
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