(BFM Bourse) - Le groupe de luxe a présenté son activité du premier trimestre, ce lundi après la clôture. Les ventes ont atteint 20,311 milliards d'euros marquant un repli de 3% en données comparables.
Inaugurant la saison des résultats des pensionnaires du CAC 40 au titre du premier trimestre, LVMH a présenté ses revenus ce lundi après la clôture du marché.
La copie qui a été présentée avec un jour d'avance par rapport au calendrier initial, s'avère clairement décevante.
Sur la période allant de janvier à fin mars, le numéro un du luxe a enregistré des revenus de 20,311 milliards d'euros. Ce qui traduit un repli des ventes de 2% en données publiées et de 3% en données comparables (avec un effet de change de +1% et un effet périmètre nul).
Selon un consensus Visible Alpha cité par Reuters, les analystes tablaient sur des revenus en hausse de 2% en données comparables.
Ce qui constitue une dégradation séquentielle, c'est-à-dire d'un trimestre sur l'autre. Le chiffre d'affaires du groupe de luxe avait progressé de 1% en données comparables au quatrième trimestre.
La "mode et la maroquinerie" déçoivent
La déception provient pour beaucoup de la plus importante division de la société, la "mode et maroquinerie". Sur les trois premiers mois de l’année, cette activité a vu ses revenus reculer de 5% en données comparables.
Du côté des autres divisions, les "parfums et cosmétiques" ont aussi reculé, de 1%, en données comparables, la division "montre et joaillerie" est stable marquant cependant un ralentissement séquentiel après une croissance de 3% en données comparables au quatrième trimestre.
Du côté de la distribution sélective (Sephora, les ventes dans les aéroports), cette division a vu ses ventes se contracter de 1%, là où le consensus était plus optimiste (+5%) pour cette division, et après une hausse de 7% en fin d’année 2024.
Les "vins et spiritueux" accusent de leur côté une baisse de 9% en données comparables. "L’activité Champagne est en léger recul dans un contexte de normalisation continue de la demande. Moët & Chandon fait son retour sur le podium de la Formule 1 en tant que champagne officiel. Le cognac est pénalisé par une demande plus faible en Chine et aux Etats-Unis. Le portefeuille de vins de rosés de Provence réalise un bon début d’année", explique le numéro un mondial du luxe.
Par région, les États-Unis affichent une décroissance de 3% en données comparables, contre une croissance de 3% sur le précédent trimestre.
La réaction du marché à la Bourse de Paris s'observera mardi. Mais à Wall Street, l'ADR - un titre permettant aux investisseurs américains de se positionner sur des groupes étrangers - de LVMH redonnait 7,3% vers 18h30, en réaction à la publication de la société. Il évoluait en très légère baisse (-0,2%) avant l'annonce des ventes du début d'année de LVMH.
"Dans un contexte géopolitique et économique perturbé, LVMH reste à la fois vigilant et confiant en ce début d'année", précise le numéro un du luxe.
Or, les risques liés aux droits de douane annoncés par l'administration américaine puis suspendus pour certains par Donald Trump font craindre une contraction du marché du luxe, cette année.
L'incertitude et surtout les risques associés aux conséquences économiques de ces droits ont même conduit Bernstein à revoir ses perspectives pour le secteur du luxe. Dans une note dévoilée la semaine dernière, le bureau d'études avait abaissé sa prévision de marché pour l'ensemble du secteur, retenant désormais une contraction de 2% contre une croissance de 5%, précédemment.
"Ce qui nous préoccupe, ce sont les effets de deuxième et de troisième ordre: l'incertitude, le récent crash boursier, la dévaluation du dollar et la menace d'une récession mondiale", avait alors pointé Bernstein.
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