(BFM Bourse) - La banque allemande est passée d'acheter à "conserver" sur le titre du spécialistes des cosmétiques et des parfums, ce mardi 25 mars. L'établissement table sur un marché de la beauté en croissance de 3,7% cette année, soit moins que les projections de la direction de l'entreprise.

Le débat est ouvert sur la dynamique de L'Oréal en Bourse. La semaine dernière, Royal Bank of Canada est passée à l'achat sur le titre, jugeait que le groupe français de cosmétiques et de parfums disposait de suffisamment d'atouts pour retrouver une croissance de 6% à moyen terme.

Ce mardi, Berenberg effectue le mouvement inverse sur le titre. La banque allemande est ainsi passée à "conserver" contre "acheter", précédemment, sur la valeur, tout en réduisant son objectif de cours à 385 euros contre 454 euros auparavant.

Ce changement de conseil pèse quelque peu sur le titre ce mardi. En fin de séance l'action L'Oréal recule de 0,5% alors que le CAC 40 progresse bien, gagnant 0,8% au même moment.

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Une sous-performance moins importante que d'habitude

Si Berenberg a toujours une opinion positive sur la position concurrentielle de la société et son exécution, son analyse suggère que le marché de la beauté n'affichera une croissance que de 3,7% cette année, alors que la direction de la société anticipe une progression entre 4% et 4,5%.

"Nous pensons que cela fait pencher les risques à la baisse pour les prévisions de croissance des ventes organiques et le sentiment général des investisseurs", écrit l'établissement.

Par ailleurs, Berenberg anticipe une intensité concurrentielle plus forte sur certains segments, notamment les produits de beauté "de masse" (grand public donc) ainsi que sur la beauté dermatologique, segment sur lequel se situe par exemple la marque La Roche Posay.

En conséquence, Berenberg juge que la surperformance de L'Oréal par rapport au marché de la beauté pourrait être limitée en 2025 à 0,4 point de pourcentage, ce qui aboutirait donc à une progression des ventes pour le groupe d'un peu plus de 4% cette année. Ce niveau de surperformance serait nettement inférieur à la fourchette de 0,7% à 4,4% de surperformance observée au cours des récentes années.

En conséquence, la banque s'attend à ce que le consensus, soit la prévision moyenne des analystes, s'ajuste à la baisse sur les attentes de bénéfice par action.

"À partir de 2026, nous prévoyons une ré-accélération du marché mondial de la beauté à 4,5% de croissance et une accélération de la croissance organique (en données comparables, NDLR) du chiffre d'affaires de L'Oréal à 5,7%, cependant, sur la base des prévisions actuelles de Visible Alpha, la reprise de la croissance en 2026 est déjà intégrée par le consensus", note la banque allemande.

À moyen terme, soit sur la période 2026-2030, Berenberg voit la croissance annuelle moyenne s'inscrire à 5,6%.

Dans ce contexte, la banque considère que L'Oréal s'échange actuellement à un niveau de valorisation "équitable", s'échangeant 26,8 fois les bénéfices attendus cette année contre une moyenne historique de 28,5 fois sur trente ans. Et par rapport à ses concurrents des parfums et cosmétiques (Interparfums, Coty, Estée Lauder, Shiseido, Kose, Amorepacific, Pola Orbis), le titre L'Oréal s'échange avec une prime de 4% contre une moyenne de 2% sur cinq ans.