PARIS (Reuters) - PPR accusait la plus forte baisse du CAC 40 mercredi matin, subissant des prises de bénéfice après la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel meilleur que prévu.
"Le titre est pas mal monté récemment. Je crois qu'il s'agit de prises de bénéfice d'autant que la publication n'apporte rien de bien nouveau", explique une analyste.
L'action PPR a progressé de 7% depuis le début du mois et de près de 28% depuis le début de l'année. Vers 10h00, elle perd 4,31% à 56,975 euros tandis que le CAC 40 prend 0,27%.
CA Cheuvreux a relevé son objectif de cours sur la valeur de 41 à 52 euros tout en maintenant son opinion "sous-performance". Un responsable de la recherche du broker a expliqué que ce relèvement d'objectif s'inscrit dans le cadre d'un réappréciation des secteurs du luxe et de la distribution.
Société générale a abaissé sa recommandation d'achat à conserver et relevé son objectif de cours de 54 à 60 euros.
CM-CIC reste à "alléger" et porte son objectif de cours de 50 à 53 euros. "Gucci fait bonne figure mais le T2 sera plus 'challenging'" pour PPR, souligne le broker dans une note.
Natixis Securities relève son objectif de cours de 52 à 71 euros et confirme son conseil d'accumuler.
PPR a publié mardi un chiffre d'affaires de 4.777 millions d'euros au-dessus du consensus de 4.726 millions d'euros. Il ressort en baisse de 2,6%, soit un recul de 4,9% à périmètre et taux de change comparables.
"Nous donnons la priorité à la préservation notre marge brute même si cela doit peser à court terme sur notre chiffre d'affaires", a déclaré le directeur financier Jean-François Palus en ajoutant qu'il privilégie également la génération de cash flow libre.
Il n'a pas fourni de prévision pour 2009, ni même pour le mois d'avril, "dans un environnement de forte volatilité et de visibilité très faible".
"Le marché est en avril aussi morose qu'il l'a été au cours des derniers mois et je n'attends pas d'amélioration notable en avril", a-t-il dit.
"Dans le luxe, une performance solide en mode et maroquinerie compense les effets de la baisse du marché dans l'horlogerie-bijouterie et le recul des marché matures est contrebalancé par l'expansion sur les marchés émergents, où la consommation est toujours dynamique", a observé Jean-François Palus.
Raoul Sachs, Cyril Altmeyer, édité par Marc Joanny
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