(BFM Bourse) - La biotech bourguignonne a reçu un brevet de la part de l’USPTO, le bureau américain des brevets, qui protège la propriété intellectuelle de lanifibranor, son candidat-médicament contre la maladie du foie gras humain. L’action progresse à la Bourse de Paris.

Inventiva renforce son portefeuille de brevets. La biotech bourguignonne a annoncé lundi en avoir reçu un nouveau aux Etats-Unis pour sa molécule phare, lanifibranor, destinée à traiter la stéatohépatite non alcoolique (Nash), également connue sous le nom de "maladie du foie gras" ou "du soda" et susceptible de toucher 10% des Américains.

L’United States Patent and Trademark Office (USPTO), le bureau américain des brevets, a accordé à la société française un brevet qui protège l’utilisation de lanifibranor pour le traitement de patients atteints de cirrhose dont la maladie risque de progresser du stade compensé au stade décompensé. Ce brevet expirera le 8 novembre 2039, a indiqué le groupe.

Le portefeuille de brevets de l’entreprise comprenait déjà des brevets protégeant l’utilisation de lanifibranor pour le traitement de plusieurs maladies dont la Nash et des maladies fibrotiques.

"Une étape importante"

"Ce nouveau brevet étend davantage la protection de la propriété intellectuelle de lanifibranor aux États-Unis pour son utilisation chez des patients atteints de Nash cirrothique", indique Inventiva.

"L’obtention de ce nouveau brevet est une étape importante dans le développement de lanifibranor pour le traitement d’un large éventail de maladies fibrotiques, en particulier la Nash", a déclaré de son côté Pierre Broqua, directeur scientifique et cofondateur d’Inventiva, cité dans un communiqué.

A l’heure actuelle, lanifibranor est évalué dans le cadre d’une étude clinique pivot de phase III (dernière étape avant une potentielle mise sur le marché) appelée NATiV3 pour le traitement de la Nash. Le groupe attend la publication des premiers résultats de la partie 1 de cette étude au deuxième semestre 2025.

A la Bourse de Paris, l’action Inventiva grimpe de près de 4,5% à 4,310 euros vers 15h.

Le titre avait été porté en septembre par un accord signé avec le chinois Sino Biopharm pour développer et commercialiser lanifibranor en Chine, avec des versements qui pourraient atteindre jusqu’à 290 millions de dollars.

Lors de son point sur ses activités publié le 11 novembre, la biotech estimait que sa trésorerie - de 72,6 millions d’euros à fin septembre – ajoutée au premier versement de 12,6 millions de dollars reçu début novembre de la part de Sino Biopharm et à une première tranche de 25 millions d’euros d’une facilité de crédit de la Banque européenne d’investissement devaient lui permettre de financer ses activités jusqu’au quatrième trimestre 2023.