(BFM Bourse) - L'effervescence autour de l'action Ingenico se calme, les analystes de Bryan Garnier jugeant le scénario d'une OPA prématuré.

L'action Ingenico se stabilisait mercredi (-0,48% à 78,86 euros) au lendemain d'un bond de 5,85%. Des informations de presse évoquant les intérêts de plusieurs fonds de capital investissement ont dopé le titre, alors que les opérations de consolidation se sont multipliées dans le secteur des paiements ces derniers mois.

D'après Bloomberg, CVC Capital Partners, Hellman & Friedman et Bain Capital figureraient au rang des prédateurs potentiels intéressés par le groupe français.

Mais pour les analystes de Bryan Garnier, toujours à la "Vente" sur Ingenico avec un objectif de cours de 67 euros, il n'y a "rien de vraiment nouveau ici".

"Nous entendons ces rumeurs chaque fois que l'action monte. Les banquiers font leur travail, lancent des pistes sur d'éventuelles transactions, mais nous croyons que c'est prématuré", commente le broker.

Bryan Garnier en est sûr : "Ingenico n'est pas vendeur pour l'instant. Il a fallu du temps pour Gemalto; cela prendra aussi du temps pour Ingenico si cela arrive".

Pour sa part, le PDG du groupe, Philippe Lazare, a estimé dans un entretien accordé à l'agence Agefi-Dow Jones que ces rumeurs étaient alimentées par l'inadéquation du cours de bourse d'Ingenico.

"La valeur en Bourse d'Ingenico ne reflète ni sa situation actuelle ni son potentiel. Tant que cette valorisation ne sera pas juste, les rumeurs de rachat se poursuivront", a déclaré le dirigeant. "La seule solution managériale pour répondre à ces rumeurs et revenir à un niveau de valorisation supérieur est d'exécuter le plan prévu", a-t-il ajouté.

Le groupe vise un excédent brut d'exploitation (EBITDA) de 700 millions d'euros d'ici à 2020, contre 526 millions d'euros en 2017, soit une croissance annuelle moyenne à deux chiffres de l'EBITDA sur la période 2018-2020.