(BFM Bourse) - Gecina plonge lourdement de 10% à 93 euros, en tête du palmarès des plus fortes baisses du SRD lundi à mi-séance. Des informations du quotidien Bolsa5 selon lesquelles l'espagnol Joaquim Rivero, PDG de Gecina, a commencé à rencontrer des investisseurs en vue de la cession d'une partie de sa participation de 17.8%, précipitent la chute du titre.

Le marché était pourtant prévenu. Lors de la publication des résultats annuels de Gecina le 22 février dernier, la direction financière de Gecina avait expliqué que Joaquim Rivero n'avait pas l'intention de lancer une OPA sur Gecina, et qu'il n'hésiterait pas à diluer sa participation dans le capital de la foncière pour ne pas s'y trouver contraint.

Pour comprendre de quoi il s'agit, un petit retour en arrière s'impose. En décembre dernier, l'Autorité des Marchés Financiers avait conclu à l'existence d'une action de concert entre Joaquim Rivero, et son compatriote Bautista Soler, actionnaire à 15.3%.

Joaquim Rivero est associé à Bautista Soler dans le capital de la foncière espagnole Metrovacesa (36.1%). Dans le cadre du processus de restructuration des actifs de celle-ci, les deux dirigeants prévoyaient l'apport d'actifs à une filiale nouvellement créée, Medea, ainsi qu'une offre publique de rachat d'actions (OPRA) impliquant l'échange d'actions Gecina contre des titres Medea. Pour l'AMF, l'OPRA ne respectait pas la réglementation boursière dans la mesure où sa mise en oeuvre aurait entraîné pour Rivero et Soler le franchissement du seuil des 33% dans Gecina, déclenchant une obligation de lancer une offre publique d'achat…

Devant la forte probabilité que la cour d'appel de Paris confirme en juin la décision de l'AMF, Joaquim Rivero se serait donc d'ores et déjà mis en quête d'investisseurs à qui revendre une partie de ses titres. Et le contexte n'étant pas des plus porteurs pour l'immobilier en bourse, le marché craint que les acquéreurs potentiels n'exigent une forte décote.