
Qui a dit reprise ??

¤¤¤ USA : alors " cette " reprise ? ¤¤¤
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Les chiffres du chômage américains sont donc tombés vendredi dernier. Sur le coup, les marchés
n'ont pas vraiment apprécié, même s'ils se reprennent ce matin. Alors qu'en est-il vraiment de
la situation de l'emploi de l'autre côté de l'atlantique ?. Soyons très clairs, l'emploi
américain est décevant, une fois de plus devrait même t-on dire. En juillet dernier, les
Etats-Unis ont en effet détruit 131 000 postes. C'est beaucoup. Le taux de chômage reste donc
particulièrement élevé. Il atteint en effet les 9.5 % de la population active. Si en Europe, on a
plutôt l'habitude d'un chiffre aussi élevé, il faut quand même préciser qu'aux Etats-Unis
cela reste un chiffre hors normes. Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, on a appris dans
le même temps que les chiffres du chômage du mois de juin dernier avait été revu à la hausse. A
savoir 221 000 emplois détruits sur cette période, contre 125 000 annoncés. En juin nous sommes
donc repassés dans la " descente " après 5 mois d'amélioration continue.
En moyenne, les créations d'emplois aux Etats-unis ont atteint 93 000 postes par mois depuis le
début de l'année. C'est toujours appréciable certes, mais cela ne suffit hélas pas à
compenser les destructions d'emplois ayant eu lieu pendant la crise. Durant cette période, les USA
ont en effet détruit 348 000 emplois par mois en moyenne. C'est énorme. Le taux de chômage
actuel des Etats-unis va donc resté à un niveau élevé probablement pendant encore un bon moment.
La situation reste problèmatique même si la croissance américaine s'en sortira assurément bien
mieux que celle de l'Europe en 2010 et lors des années suivantes d'ailleurs. Mais pour l'heure,
force est de constater que c'est loin d'être suffisant pour créer des emplois, et donc refaire
partir la machine efficacement.
Parmi les points positifs, le fait que les entreprises américaines investissent à nouveau de
manière significative est évidemment un très bon point. Elle permet de compenser le moral des
ménages américains qui n'est toujours pas au mieux. Les américains restent encore très
méfiants, en ne consommant plus à outrance, et à crédit, comme ils le faisaient avant la crise.
Le taux d'épargne des américains semble cependant se stabiliser. Les précautions ayant été
prises, les américains devraient donc consommer de nouveau, du moins il faut l'espérer.
Dans la lignée des investissements des entreprises, les ménages américains devraient donc
soutenir la croissance américaine qui pour l'heure reste certes satisfaisante, mais pas
époustouflante non plus. On revient cependant quand même de loin, et la croissance du moment peut
donc être considérée comme étant plutôt bonne, à fortiori quand on la compare à celle de
l'Europe en général, ou de la France par exemple. (Sic!)
Reste que cette croissance est donc encore largement insuffisante pour créer des emplois en masse.
Et qui dit taux de chômage élevé, dit inquiétude-bien justifiée-des consommateurs. Dans ce
cercle vicieux, les entreprises peuvent donc rester prudentes en n'investissant pas de manière
significative, et en n'embauchant donc pas au passage. On reste donc toujours dans la même
problèmatique : celle de la confiance. Et la confiance ne se voit finalement que dans le taux de
chômage.
Alors " cette " reprise américaine ? Disons qu'elle est bien là, mais qu'elle reste quand
même très fragile. Mais au contraire des européens, les américains ont déjà prouvé à
plusieurs reprises leur capacité de rebond. Ils en " veulent " en effet toujours bien plus que
les " européens ", sans même parler des...français. Hi hi hi !!
En tout cas, une chose est sûre, il est absolument nécessaire que les USA repartent pour que
l'Europe tente de suivre le mouvement, pôvre Europe tout de même !!
Trading Fogel.