
PARIS (Reuters) - Le gouvernement français a relevé ses prévisions de dette publique à 83,7% du
PIB en 2010, 86,5% en 2011, 87,5% en 2012 et 87% en 2013, dans le rapport préparatoire au débat
d'orientation budgétaire présenté mercredi.
Le gouvernement maintient dans ce document sa prévision d'une croissance du PIB de 2,5% en 2011
ainsi que sa trajectoire prévisionnelle de réduction du déficit public de 8% en 2010 à 6% en
2011, 4,6% en 2012 et 3% en 2013.
Le rapport a été transmis à Reuters de source parlementaire.
Le débat sur les orientations des finances publiques françaises pour 2011 est prévu mardi
prochain à l'Assemblée.
Jusqu'à présent le gouvernement prévoyait une dette publique à 83,2% fin 2010, 86,1% en 2011,
87,1% en 2012 et 86,6% en 2013.
Selon le texte, les recettes fiscales nettes de l'Etat seraient de 253,1 à 262,5 milliards
d'euros en 2011, 266,0 à 280,5 milliards en 2012 et 283,4 à 304,5 milliards en 2013.
Côté dépenses, le texte rappelle l'objectif du gouvernement d'une croissance zéro en valeur,
hors charge d'intérêt de la dette et pensions des fonctionnaires.
Le plafond de dépenses serait porté de 352,3 milliards d'euros en 2010 à 369,6 milliards en
2013.
Les charges d'intérêt de la dette devraient augmenter de plus de 9% en valeur par en moyenne de
2011 à 2013 et passer de 42,5 milliards en 2010 à 55,2 en 2013.
Ces projections incluent les mesures visant à dégager 10 milliards d'euros d'économies d'ici
2013 annoncées mercredi dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques.
LA DETTE DÉPASSE 80% AU 1ER TRIMESTRE
Selon les données publiées mercredi par l'Insee, la dette publique a augmenté de 46,5 milliards
au premier trimestre 2010 pour atteindre 1.535,5 milliards, soit environ 80,3% du PIB.
Ce pourcentage représente une hausse de 2,2 points par rapport à la fin 2009 quand la dette au
sens de Maastricht s'élevait à 1.489,0 milliards d'euros ou 78,1% du PIB.
Les ministres de l'Economie et du Budget "Christine Lagarde et François Baroin rappellent que la
France émet de la dette publique dans les meilleures conditions sur les marchés financiers. La
France appartient à la catégorie des émetteurs les plus sûrs", lit-on dans un communiqué
commun diffusé après la publication des chiffres du premier trimestre.
Sous l'effet de la hausse de l'endettement, la dette de l'Etat a augmenté de 43,4 milliards
d'euros au premier trimestre pour s'élever à 1.206,0 milliards.
Outre la dette de l'Etat, la dette publique au sens du traité de Maastricht prend en compte celle
des administrations de sécurité sociale (63,0 milliards), des administrations publiques locales
(159,3 milliards) et des organismes divers d'administrations centrales (Odac, 112,6 milliards).
La dette des administrations de sécurité sociale a augmenté de 8,6 milliards d'euros alors que
celle des administrations publiques locales et des organismes divers d'administration centrale a
diminué de 2,8 milliards dans un cas comme dans l'autre.
Emile Picy et Jean-Baptiste Vey, édité par Sophie Louet
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La France est en ruine, seulement personne n'ose le dire !! Secret d'Etat oblige !!