(Trading) L' automobile n' a jamais été autant critiquée. Surtout par les " bobos " qui
trainent en savate à la ville comme à la campagne. Cette " sale " automobile n' a pourtant
jamais été aussi propre. Les constructeurs ont effectivement fait des progrès énormes en la
matière, si bien qu' on ne peut plus aujourd' hui parler d' auto réellement polluante. Certes,
les véhicules fonctionnant au " mazout " émettent encore un bon nombre d' éléments toxiques,
mais pour ce qui est des voitures roulant au super sans plomb, c' est le jour et la nuit par
rapport à il y a 15 ans en arrière. Mais bon, la voiture a toujours été sujet à déchaîner les
passions et ce n' est pas demain que cela va s' arrêter. Il y a peu il était de bon ton de crier
" a mort l' automobile ", comme en d' autres temps on criait " à mort l' arbitre ". L'
automobile ça pollue les villes et les campagnes mais c' est tellement pratique, même pour les "
bobos "... L' automobile, disait-on c' est fini. Totalement has-been. Et cela coûte tellement
cher. Mais encore une fois, c' est tellement pratique. Cela permet par exemple de s' évader des
villes où il y a justement trop...de voitures. Cela permet aussi d' aller faire ses courses dans
les hypermarchés situés à la périphérie des villes. Mais plus personne n' en veut on vous dit.
Il fallait donc tourner cette satanée page, et le plus vite possible s' il vous plait. Mais voilà
que la crise est passée par là, et que tout d' un coup on s' aperçoit que finalement l'
automobile ce n' est pas si mal économiquement parlant. On s' aperçoit aussi, oh stupeur, que le
bon peuple continue d' aimer l' automobile. Plus que jamais en fait. Surtout quand le prix est
raisonnable. Et grâce à la prime à la casse, il est enfin devenu raisonnable. Alors bien sûr, ce
sont surtout les petites cylindrées qui on profité de ce nouvel engouement pour l' automobile,
mais tout simplement parce que le bon peuple n' a pas forcément les moyens de passer à la gamme
supérieure. Il ne faut quand même pas en demander trop. S' il le pouvait, il y a cependant fort
à parier qu' il fixerait son choix pour des véhicules bien plus chers, tout simplement car il
continue d' aimer l' automobile. Même l' acheteur d' une DACIA LOGAN aime sa voiture. Demandez
lui, vous serez surpris de sa réponse. Alors bien sûr, répétons le, s' il le pouvait, il s'
acheterait un véhicule plus cher. Mais peu importe le prix, l' essentiel étant que le bon peuple
continue à aimer l' automobile. Personne ne peut le nier. C' est tellement pratique une fois
encore au cas où certains l' auraient oublié.
Aujourd' hui, soyons très clair, c' est l' automobile qui sauve l' économie des pays comme la
France ou l' Allemagne. L' heure d' investir pour les entreprises n' est toujours pas arrivée,
et ce sont donc bien les consommateurs qui permettent à la France, ou l' Allemagne, de sauver les
meubles, et même bien plus que cela. Au risque d' en décevoir certains, c' est bien grâce à
l' automobile que le pire a pu être évité en matière économique, et donc sociale, voir même
politiques. Les politiques en place justement peuvent donc remercier les consommateurs d' avoir
jouer le jeu en achetant massivement des autos. N' ayons pas peur de le dire, au risque d' en
froisser certains, toujours les mêmes en fait, la prime à la casse est certainement une des rares
bonnes décisions prises par l' équipe de choc du locataire actuel de l' Elysée. Mais encore une
fois, le succès de cette décision s' est fait uniquement grâce à la bonne volonté des
consommateurs qui se sont décidés à changer leur voiture respective plutôt que d' épargner. Ce
ne sont pas les nantis qui ont changé de voiture, mais bien la " fameuse " classe moyenne qui
avait pourtant tout un tas de bonnes raisons d' épargner en cette période de crise manifeste. Les
résultats de ce système de prime ont largement dépassé les espérances les plus optimistes, et
c' est d' ailleurs bien pourquoi la Ministre de l' économie en personne s' inquiète aujourd'
hui ouvertement de sa suppression à terme. Car il va bien falloir, à un moment ou un autre,
prendre la décision de stopper ce système qui reste en effet quand même bien artificiel. Et nul
doute, que le soufflé aura alors de grandes chances de retomber le moment venu. Cet effort
financier des pouvoirs publics prouve aussi que les consommateurs sont devenus extrêment avertis,
en souhaitant avant tout à acheter au juste prix. A partir du moment où un effort financier se
matérialise, le consommateur est en effet prêt à sortir son chéquier. C' est aussi simple que
cela.
Ceci étant, cette " fameuse " prime à la casse à un coût non négligeable pour l' Etat
français. Il va bien falloir passer à la caisse à un moment donné. Passer à autre chose va donc
devenir un véritable casse-tête pour le gouvernement français, et allemand aussi d' ailleurs, et
pour ce qui nous concerne, l' inquiétude de Christine est déjà palpable.
IL FAUT EN EFFET QUE LE CONSOMMATEUR CONTINUE DE CONSOMMER. C' est aussi simple, ou compliqué, que
cela. Pour consommer plus, il faut cependant gagner plus, et donc travailler plus...comme
le...dimanche par exemple... Sauf qu' il est peut probable que la catégorie du personnel
susceptible de travailler le dimanche puisse véritablement se permettre de consommer. Mais peu
importe, il reste les autres. Ceux qui ne travaillent donc pas le dimanche et qui pourrait donc
consommer ce même jour. Mouais... A voir. Ceci étant, l' idée saugrenue de SARKOZY reste
défendable sur le papier. A force d' être tenter, même le dimanche donc, le consommateur "
lambda " peut donc finir par consommer. Oui, mais avec quel argent ? Car le budget disponible le
samedi ne pourra évidemment pas l' être le lendemain, sauf... Sauf, si le bon peuple se met à
consommer à...CREDIT ! Comme l' on fait par exemple pendant des années, pour ne pas dire des
siècles, les américains ou autres grands bretons. Vous savez, les même qui sont actuellement dans
la mouise. Mais, comme toujours, les conseilleurs ne sont jamais les payeurs, donc tout va bien.
Le FRANCAIS est INSUPPORTABLE en fait. Pourquoi ? Tout simplement car il ne consomme pas assez. Il
épargne beaucoup trop. C' est une " horreur ". Pour la petite histoire, un français est
seulement endetté à hauteur de 70 % quand l' américain ou l' anglais l' est à... 200 %. Mais
pourquoi diable épargne-t'il autant depuis si longtemps ? Tout simplement car la situation
économique de la France, de par son instabilité, ne l' y incite justement pas. Au contraire, les
pays libéraux comme les Etats-unis ont connu des périodes fastes économiquement parlant, pendant
des lustres, incitant donc le bon peuple à " claquer " un " max ", en s' endettant au passage
si besoin était.
Aucun mal à s' endetter si on sait que l' économie de son pays est florissante. Les américains
étaient donc totalement confiants. Un peu trop même. Mais les politiques aussi l' étaient, et
c' est bien pour cela qu' ils ont incité notre bon peuple américain à s' endetter pour devenir
également propriétaire sans en avoir vraiment les moyens. Mais un crédit de plus ou de moins pour
l' américain " lambda " ce n' était finalement pas bien grave. La suite vous la connaissez
évidemment.
Bref, pour sauver l' économie, il va falloir absolument que les citoyens des pays touchés par la
crise, se mettent à " claquer " un " max ", ce qui permettra dans un deuxième temps d'
inciter les entreprises à investir.
Le seul problème, c' est que ces bougres, au moment où il faut justement consommer pour faire
repartir la machine, se mettent à...épargner. Souhaitons donc du bon plaisir aux politiques des
pays en crise pour résolver cette équation hautement problèmatique. S' ils parviennent à
transformer un épargnant angoissé ayant peur de l' avenir, en consommateur confiant dans son
pays, nous serons alors sauvés...jusqu' à la prochaine crise. L' histoire n' étant finalement
qu' un éternel recommencement.
Au secours !!!
