(Trading) Il y a quelques mois, l' illustre Eric Woerth, faisait une " proposition " à l'
endroit des méchants contribuables français ayant des avoirs au sein des paradis fiscaux, et donc
" désireux " de " régulariser " leur situation en bon citoyen qui se respecte. Il s' agissait
de rapatrier un peu de " cash " en ces temps de vaches maigres. Un service " spécial " avait
donc été spécialement créé afin de répondre à la " demande " de ces méchants " évadés
".
4 personnes étaient dédiées à cette tâche particulière. Un numéro spécial a été mis en
place, et 600 appels téléphoniques ont été passés depuis sa création.
Au total, 140 demandes de régularisation ont été signifiées, ce qui reste bien dérisoire, même
si du côté de Budget, on se dit " plutôt " satisfait de ce premier jet.
Ce très faible volume de demandes, il faut bien le dire, n' est pas très étonnant, et tend à
prouver que les évadés fiscaux ne sont pas vraiment prêts à venir négocier auprès du fisc
français. Il faudrait quand même être un peu " crétin " pour se jetter ainsi dans la gueule du
loup.
" Le prix de leur sérénité ", dixit Eric Woerh en personne a donc bien du mal à convaincre. Il
faut dire que l' offre du fisc fançais n' est pas vraiment attractive. Régularisation ne
signifie en effet en aucun cas amnistie.
En fait, contrairement à ce que pouvait croire E.Woerth, les " méchants " contribuables n' ont
absolument pas peur. Cela n' a rien d' étonnant. Les " évadés fiscaux " sont rarement des
enfants de choeur, et ne sont donc pas du style à se laisser impressionner par de " belles "
paroles qui restent quand même un rien " démago ".
Tout le " cinéma ", il n' y a pas d' autres mots, autour du secret bancaire, et autres paradis
fiscaux n' a donc manifestement pas atteint la cible des " méchants " contribuables français.
Franchement, on peut même dire que c' est échec cuisant, même si E. Woerth s' en défend bien
évidemment.
Au final, on voit en effet mal comment " les méchants " contribuables français accepteraient
sans piper mot de payer une facture de l' ordre de 20 à 30 % des montants rapatriés, et d'
entrer ensuite dans le rang des " braves " contribuables qui paye leur impôt sur le revenu chaque
année.
A part quelques " flippés " donc, probablement " débutants " en matière d' évasion fiscale,
le " méchant " E.Woerth fait plutôt rire son monde. La très grande majorité des évadés
fiscaux, jugent, à très juste titre il faut bien le dire, que le prix de " leur soit disant
tranquillité, est encore bien trop élevé. Ils sont donc prêts à prendre le risque de rester en
" cavale ".
Mais à point que E.Woerth soit un " grand " naif, il est plus que probable que cette " mascarade
" était juste destinée à faire une démonstration de force virtuelle pour satisfaire le " bon
peuple " qui adore que l' on se " paye " du riche. Mais au final, personne n' est finalement
dupe...
La véritable voie serait peut être une amnistie fiscale à " l' italienne " ( cela ne s'
invente pas ), qui mine de rien, permet à l' Etat italien de rapatrier pas mal de " cash " à
chaque fois qu' elle intervient, c' est à dire assez " souvent ", même si à contrario, on
prend le risque de ne plus déclarer le moindre revenu si on sait qu' elle devient récurrente dans
le temps. Entre les deux stratégies, il y a peut être cependant quelquechose à exploiter...sans
toutefois oublier, que la souris est finalement toujours plus maligne que le bon gros matou !
Vive donc l'Italie ??