Goldman Sachs : pile je gagne, face je...gagne aussi...
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La " FIRME " est encore montré du doigt. Les " méchants " spéculateurs des temps modernes
sont encore accusés de tous les maux. L' autorité des marchés financiers américains accuse.
Goldman Sachs, banque d' affaires " classique " serait devenue avec le temps uniquement une
banque qui spécule, encore et toujours, tout et n' importe quoi. L' essentiel étant de faire des
dollars. Ceux qui ne comprennent rien à la Finance, mais qui la ramènent quand même, évoque
même le fait que la " fameuse " Goldman Sachs ne serait qu' un ENORME CASINO où l' on n' y
ferait que " jouer " en permanence. Mais qu' en est-il vraiment ?
En fait, le modèle de Goldman Sachs n' est pas spécialement original. La banque, comme tant d'
autres, joue sur les plusieurs tableaux. Elle est d' une part un " prime broker ", à savoir qu'
elle assure le financement des hegde funds notamment. La banque possède également bon nombre de
fonds susceptibles de faire justement concurrence à ceux de ses clients. Toujours rien d' original
pour autant.
Parmi les clients de Goldman Sachs, on retrouve un certain...John Paulson, gérant de hedge fund
ayant par ailleurs empoché la bagatelle de 3.7 milliards de dollars à titre personnel pour la
seule année 2008. Ce dernier se serait donc offert les services de la Goldman Sachs pour mettre au
point un produit financier destiné à berner les investisseurs. Mais ici encore, rien d' original,
ou même d' anormal.
En fait, Goldman Sachs et John Paulson sont " copains comme cochon ". L' automne dernier, Goldman
Sachs et John Paulson voulaient même se " payer " la Grèce. Ils étaient prêts à enfumer le
pauvre premier ministre grec en lui proposant un instrument financier permettant à la Grèce de
vivre au dessus des ses moyens encore pour un temps. Le chef du gouvernement grec alors dans une
galère sans nom, avait fini par refuser une telle offre, qui disons le au passage, n' avair rien
d' anormale ou pire d' illégale.
Goldman Sachs est donc accusé par la SEC de jouer sur tous les fronts. En " gros ", au jeu du
pile ou face, elle gagnerait à tous les coups. Ce qui n' est évidemment pas tout à fait faux.
Mais encore une fois, il n' y a rien d' illégale dans ce procédé. Goldman Sachs juge donc, à
très juste titre, les accusations de la SEC américaine comme étant totalement " infondées ".
Une chose qu' il ne faut pas oublier, est que la Finance de haute voltige reste finalement un petit
monde où tout le monde se connait comme " cochon ". Si des clients de Goldman Sachs veulent jouer
la hausse de l' immobilier, alors qu' un client de cette dernière ( comme John Paulson en l'
occurence ) veut jouer au contraire la baisse, on voit mal ce que peut faire la Goldman Sachs.
Après tout à ce stade, personne ne sait qui avait vraiment raison. John Paulson aurait tout
simplement pû se planter.
Le " procès ", un rien démagogique, fait à l' endroit de Goldman Sachs est donc tout
simplement ridicule, et encore une fois " infondée ". Toutes les banques jouent à pile " et "
face sans que personne n' y trouve réellement à y redire. Reste que Goldman Sachs, arrogante,
suscite autant d' agacement que de jalousie. Il en faudra pourtant un peu plus pour la faire
tomber.
Au final, tout ceci n' est donc qu' un non-évènement. Mais bon, il faut bien que les marchés
s' amusent à se faire peur de temps en temps. Sinon, ce ne serait pas marrant.
Copié de Tradingfogel. Excellent site.