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Fdj : Après avoir perdu 37% cette année, FDJ n'a pas fini de manger son pain noir en Bourse, juge JPMorgan

Aujourd'hui à 15:38
FDJ dans le dur en Bourse

(BFM Bourse) - La banque américaine a abaissé de deux crans son opinion sur l'opérateur de jeux d'argent, passant de "surperformance" à "sous-performance". L'établissement estime que la régulation pèsera encore sur les performances des jeux et paris en ligne de la société.

FDJ United - le nouveau nom de FDJ depuis mars - n'a clairement pas eu la main gagnante en Bourse cette année. L'action de l'opérateur de jeux d'argent plonge de 37,5% depuis le 1er janvier.

La société dirigée par Stéphane Pallez a été lestée par plusieurs tours de vis sur la régulation des jeux d'argent au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas. Ces deux marchés sont devenus cruciaux pour le groupe depuis le rachat de Kindred (propriétaire d'Unibet) en 2024.

"L'ensemble des activités au Royaume-Uni a été durement touché par des contrôles plus stricts de la solvabilité" des joueurs, soulignait en avril Deutsche Bank.

Les autorités britanniques ont récemment limité les mises maximales pour les machines à sous, et ont pris des mesures pour réduire la fréquence et le volume des jeux en ligne. Des fonctionnalités donnant "une illusion d'un contrôle" ont par exemple été supprimées. Les contrôles de solvabilité ont par ailleurs été renforcés pour les joueurs effectuant des dépôts supérieurs à 150 livres par mois.

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Une action dans le dur

Aux Pays-Bas, le gouvernement a introduit de nouvelles limites pour les dépôts des joueurs et a augmenté, le 1er janvier, la taxe sur les paris sportifs et les loteries. Une deuxième augmentation aura lieu l'an prochain.

En France, la loi de Finances 2025 a acté un alourdissement des prélèvements sociaux sur différents jeux d'argent. FDJ United avait chiffré à 90 millions d'euros l'impact de ces changements fiscaux sur son résultat brut d'exploitation en année pleine.

En parallèle, les différentes publications de la société n'ont pas non plus été à la hauteur. La société a d'ailleurs abaissé sa cible de revenus pour 2025, en octobre dernier.

Pour autant, JPMorgan pense que le seuil de douleur maximal n'a pas encore été atteint pour FDJ United. La banque américaine a abaissé de deux crans son opinion sur le titre à "sous-pondérer" contre "surpondérer", ce qui revient à opérer un virage à 180 degrés en passant d'"acheter" à "vendre".

L'établissement a divisé par près de deux son objectif de cours à 22,5 euros contre 42 euros. Cette nouvelle cible est inférieure de 8% au cours de clôture de lundi (24,44 euros).

À la Bourse de Paris, l'action FDJ United souffre et perd 5% en milieu d'après-midi.

JPMorgan écrit que les vertus prêtées au rachat de Kindred ne se reflètent pas dans les performances de sa division "paris et jeux en ligne".

La banque américaine écrivait précédemment que Kindred permettrait au groupe français de diversifier son activité et de renforcer son offre dans le jeu en ligne, ce alors que le casino en ligne pourrait être légalisé en France. Le gouvernement avait dans ce sens déposé un amendement au projet de budget pour 2025 l'an passé avant de le retirer.

"Bien que notre opinion (sur cette opération de rachat, NDLR) reste inchangée, les obstacles réglementaires sont devenus des obstacles importants à la réalisation des ambitions à moyen terme de FDJ", souligne JPMorgan.

Des objectifs de moyen terme à risques

"Un an après l'acquisition de Kindred, nous pouvons désormais conclure que le moment n'était pas idéal, l'activité ayant été fortement affectée par le renforcement de la réglementation au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. À titre indicatif, le chiffre d'affaires de la division paris et 'jeux en ligne' a baissé d'environ 13% en glissement annuel au cours des neuf premiers mois de l'année, avec une baisse de 46% aux Pays-Bas et de 23% au Royaume-Uni", poursuit l'établissement.

En conséquence, la banque se montre prudente pour 2026, jugeant que la division "paris et jeux en ligne" pâtira encore du durcissement de la régulation dans ces deux pays mais aussi d'un alourdissement de la fiscalité au Royaume-Uni, en France aux Pays-Bas ainsi qu'en Roumanie, ce pour un total de 72 millions d'euros.

JPMorgan pense que le consensus (la prévision moyenne des analystes) sous-estime cet impact. La banque prévoit un résultat brut d'exploitation (Ebitda) 6% inférieur au consensus Bloomberg pour 2026.

Par ailleurs, l'établissement juge que les objectifs à l'horizon 2028 du spécialiste des jeux d'argent sont "ambitieux". Le groupe compte dégager une croissance annuelle de 5% par an en moyenne d'ici à 2028 et atteindre une marge d'Ebitda de plus de 26%.

Pour la seule division "paris et jeux en ligne", le groupe entend générer une progression des revenus "high single digit" (entre 6 et 9% par an) et une marge d'Ebitda de plus de 30% en 2028.

Or JPMorgan table sur une croissance de seulement 4% par an pour cette division et une marge d'Ebitda de 23,2% en 2028.

"Tout cela n'est pas facilité par un environnement macroéconomique fragile en France, compte tenu de l'exposition disproportionnée de FDJ à ce pays, ce qui ne favorise pas la consommation globale", pointe au passage JPMorgan.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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