(BFM Bourse) - Le groupe de tests et d'analyses médicales a enregistré une progression de ses revenus de 2,6% en données comparables sur les trois premiers mois de l'année. Eurofins indique par ailleurs ne pas être exposé de façon importante aux droits de douane sur sa structure de coûts.

Ex-star de la place de Paris durant la pandémie grâce à son panel de tests pour détecter le Covid-19, Eurofins a souffert en Bourse ces dernières années. Le spécialiste des tests et analyses médicales a eu du mal à négocier le virage post-crise sanitaire et a également dû faire face aux attaques du vendeur à découvert Muddy Waters, l'an passé. Eurofins a accusé l'une des plus fortes baisses du CAC 40 en 2022, 2023 et 2024.

Toutefois les dernières publications du groupe ont été plutôt bien accueillies par les investisseurs. Les résultats annuels de la société, publiés en janvier, avaient constitué un satisfecit, avec un bénéfice par action et un flux de trésorerie au-delà des attentes. L'action avait pris plus de 5,6% le jour de la publication.

La copie rendue par la société au titre de son premier trimestre, ce mercredi 23 avril, est également appréciée par les investisseurs. L'action prend 8,2% vers 12h30, signant la plus forte hausse d'un CAC 40, certes en grande forme (+2,1%) porté par la désescalade des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis.

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Objectifs confirmés en 2025

Au premier trimestre 2025, Eurofins a publié des revenus de 1,77 milliard d'euros, en hausse de 6,9% en données publiées et de 3,9% en données comparables (hors effets de changes et de périmètre). Retraité cette fois du nombre de jours ouvrés, la croissance en données comparable s'établit à 2,6%.

Oddo BHF observe que ce chiffre s'avère un peu "meilleur qu'attendu" par les analystes, citant un consensus Visible Alpha logé à 1,7%.

Dans le détail, le segment "vie", qui regroupe les tests alimentaires, nutritionnels et environnementaux, a progressé de 5,1% en données comparables. Le segment "biopharmacie" a augmenté de 0,3%. Les "diagnostics de services et produits' (diagnostics cliniques et in vitro) ont enregistré de croissance de 0,7% tandis que les tests pour les produits de consommation ont progressé de 3,5% en données comparables.

À l'issue de ce trimestre, Eurofins a confirmé ses perspectives pour 2025. Le groupe table sur une croissance en données comparables "en milieu de fourchette" soit autour de 5%, une marge brute d'exploitation ajustée supérieure à celle de 2024 (22,3%) et un flux de trésorerie avant investissements également supérieur à celui de l'an passé (801 millions d'euros).

La société a par ailleurs indiqué que "les tarifs douaniers potentiels et mis en œuvre qui font actuellement l'objet de discussions entre les gouvernements ne devraient pas avoir d'impact matériel direct sur (sa) structure de coûts".

"En se concentrant sur des marchés résilients liés aux sciences de la vie, générant des revenus récurrents et visibles, et en réalisant la grande majorité de ses services dans le pays où ses clients sont établis, Eurofins est convaincu que son exposition aux marchés relativement moins cycliques lui permet d'être moins affecté par l'impact des ralentissements de l'économie", a par ailleurs assuré l'entreprise.

"Ceci est démontré par son historique de croissance organique positive même pendant la crise financière de 2007-2009 et pendant la pandémie de Covid-19", a-t-elle ajouté.