(BFM Bourse) - Massacrées hier, les actions GDF Suez continuent de souffrir vendredi matin (-7%), emportées par le krach boursier, auquel s'ajoutent depuis jeudi des inquiétudes sur l'évolution des tarifs de l'électricité en Belgique.
Le marché belge de l'électricité, sur lequel GDF Suez est fortement implanté via Electrabel, pourrait en effet se voir appliquer un plafonnement des tarifs potentiellement très préjudiciable pour la rentabilité des producteurs.
Pour lutter contre l'inflation galopante des prix de l'électricité outre-Quiévrain, Paul Magnette, le ministre belge de l'Energie, a évoqué hier dans le quotidien Le Soir la possibilité que le tarif de l'électricité soit basé sur les coûts réels de production des fournisseurs et non plus sur les prix du marché. Dans cette configuration, Electrabel, la filiale belge de GDF Suez, perdrait tout l'avantage de son parc nucléaire qui lui permet actuellement de revendre le kilowattheure à un prix nettement supérieur à son coût de revient...
Outre la rotation sectorielle provoquée par la chute des cours du pétrole, ces déclarations, ajoutées à l'absence de hausse des tarifs du gaz début octobre et à la récente proposition d'une taxe sur l'énergie nucléaire en Belgique, sont à l'origine de la dégringolade du titre. Pour les analystes de Credit Suisse, ces raisons ne peuvent toutefois justifier la fonte jeudi de 14 milliards d'euros de la capitalisation boursière de GDF Suez. Le broker estime ainsi que les niveaux actuels de cours constituent une opportunité d'investissement extrêmement attrayante. Il maintient sa recommandation "Surperformance" et son objectif de cours de 46 euros.
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