(BFM Bourse) - La hausse de 5,2% (en moyenne) des prix du gaz naturel du 1er avril était peut-être la dernière avant les élections de 2012. Le Premier ministre François Fillon a en effet décidé que l'augmentation du prix du gaz qui aurait dû intervenir au 1er juillet, sur la base des mécanismes en vigueur, n'aura pas lieu.

« L'approvisionnement de la France en gaz naturel repose majoritairement sur les contrats de long terme conclus par GDF Suez, qui permettent de garantir la sécurité d'approvisionnement en gaz des consommateurs français. Ces derniers doivent cependant pouvoir bénéficier des prix de marchés lorsque ceux-ci sont durablement inférieurs à ceux des contrats à long terme », explique en effet Matignon.

Le Premier ministre a donc demandé à Christine Lagarde et Eric Besson d'élaborer une nouvelle formule tarifaire. Il leur a également demandé de revoir le contrat de service public qui lie GDF Suez à l'Etat, « afin de le rendre plus favorable au consommateur final lorsque les prix de marché sont durablement inférieurs au prix des contrats long terme ».

« Si la décision d'un gel des tarifs était mise en place, elle aurait un impact négatif sur l'EBITDA France [de GDF Suez] mais ne remettrait pas en cause les effets positifs de la hausse des prix du gaz naturel sur les autres branches d'activité du groupe », indiquait il y a quelques jours un analyste parisien, commentant les rumeurs de gel des prix du gaz.

Vers 10h30, l'action GDF Suez chutait de 2,7% à 27,5 euros mardi matin.