(BFM Bourse) - Alors que les concurrents d'EDF redoutent la mise en application de la loi sur la Nouvelle Organisation du Marché de l'Electricité (loi NOME), Gérard Mestrallet, le patron de GDF Suez déclare dans Les Echos, « ne pas imaginer qu'une loi votée en novembre ne s'applique pas sept mois plus tard ».

Quant au prix de l'ARENH (accès régulé à l'électricité nucléaire historique), le dirigeant souligne que « [sa] demande de 35 euros est neutre pour l'évolution des tarifs ». Alors que le prix de 42 euros le MWh que demande EDF pour vendre une partie de son électricité nucléaire à ses concurrents « entraînera mécaniquement des hausses de tarifs pour les Français d'environ 30 % d'ici à 2015 ».

Ainsi, pour Gérard Mestrallet, « il serait contradictoire de s'engager sur des hausses de tarifs de 30 % dans l'électricité au moment où l'on décide de geler les prix du gaz ».

A ce propos, le patron de GDF Suez rappelle d'ailleurs que « si le gaz naturel n'est pas cher aux Etats-Unis, c'est grâce aux gaz non conventionnels ».

Or, face à la décision de l'Etat d'interdir d'exploiter des gaz de schiste et d'annuler les permis d'exploration en France, le dirigeant s'interroge : "C'est une chose d'explorer pour savoir ce que recèle le sous-sol et cela en est une autre d'exploiter ces gisements", commente-t-il dans Les Echos, n'excluant pas la découverte un jour de technologies propres permettant d'exploiter des gaz de schiste.