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Engie : Gdf suez ne récupèrera pas les retards des tarifs au 2e semestre

jeudi 27 août 2009 à 14h04
BFM Bourse

PARIS (Reuters) - GDF Suez fait savoir qu'il ne récupérera pas en intégralité au second semestre le manque à gagner qu'il a enregistré au 1er trimestre en raison des tarifs du gaz en France.

"Nous n'allons pas récupérer la totalité du montant de 363 millions d'euros de pertes enregistrées au cours du 1er trimestre", a déclaré Jean-François Cirelli, vice-président du producteur de gaz et d'électricité, lors d'une conférence avec les analystes financiers.

"Notre meilleure estimation, c'est que nous récupérerons entre 50% et 65% de cette somme au cours des deux derniers trimestres de cette année", a-t-il ajouté.

"Sur l'année, l'activité de commercialisation du gaz en France ne rapporte pas mais coûte", a ensuite déclaré Jean-François Cirelli lors d'une conférence de presse.

Le P-DG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, a pour sa part estimé qu'il était "trop tôt" pour dire quelle serait l'évolution des prix du gaz en France au 1er octobre.

GDF Suez a publié mercredi un résultat brut d'exploitation (Ebitda) en ligne avec les attentes au 1er semestre et confirmé l'ensemble de ses objectifs.

Le groupe a cependant rappelé que l'impact sur ses comptes du retard entre la hausse des tarifs du gaz et celle des prix du pétrole en France s'était "aggravé" de 363 millions d'euros au premier trimestre, atteignant au total près de 2,0 milliards d'euros, tout en soulignant que la baisse de 11,3% au 1er avril permettait "depuis lors au groupe de couvrir ses coûts".

Jean-François Cirelli a indiqué que GDF Suez discutait toujours avec l'Etat au sujet d'un nouveau contrat de service public, censé fixer notamment les modalités d'évolution des prix du gaz, l'objectif du groupe étant de les finaliser d'ici la fin 2009.

"Nous souhaitons un cadre clair et transparent qui nous donne de la visibilité, qu'une marge commerciale soit intégrée dans nos activités de commercialisation et que nous ayons une résolution (...) des insuffisances tarifaires passées", a-t-il dit.

DES GAGES POUR LE NUCLÉAIRE EN BELGIQUE

Jean-François Cirelli a également précisé que l'impact de la crise économique sur l'Ebitda du groupe serait de l'ordre de 600 millions d'euros sur l'ensemble de 2009, après 400 millions environ au 1er semestre.

Gérard Mestrallet, a de son côté indiqué que la baisse de la demande de gaz et d'électricité devrait se poursuivre "au moins sur le troisième trimestre".

"Bien sûr, nous n'excluons pas de temps à autre de procéder à une acquisition de taille petite ou moyenne. Cela s'applique au gaz naturel", a-t-il également dit, rappelant toutefois que la stratégie du groupe reposait essentiellement sur la croissance organique.

Gérard Mestrallet a en outre fait savoir que GDF Suez n'avait pas pour le moment l'intention d'acquérir la participation de 2,5% de Suez Environnement dans Gas Natural si le groupe de services à l'environnement décidait de la vendre. GDF Suez détient aujourd'hui près de 6,4% du capital du groupe espagnol .

Il a aussi rappelé que GDF Suez ne rachèterait probablement pas le réseau romain Romana Gas à Italgas, filiale de l'opérateur des réseaux de distribution gazière Snam Rete Gas, les deux étant contrôlés par le groupe pétrolier et gazier italien Eni.

Evoquant une éventuelle extension de la durée de vie des centrales nucléaires en Belgique, Gérard Mestrallet a déclaré : "S'il devait y avoir une décision des autorités de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires, nous sommes ouverts à une discussion sur des engagements, notamment en matière d'investissements dans le renouvelable."

La Belgique réfléchit actuellement à son calendrier de sortie du nucléaire, prévue pour l'instant à partir de 2015 mais qui pourrait être reportée. L'extension de la durée de vie des centrales nucléaires aurait un impact significatif pour GDF Suez, qui possède et exploite sept réacteurs dans le pays.

Le P-DG du groupe français a également indiqué que ses discussions concernant une éventuelle prise de participation de 9% dans le projet de gazoduc Nord Stream se poursuivaient et ne se heurtaient à aucun obstacle politique.

Vers 13h20, GDF Suez gagnait 2,38% à 29,945 euros pendant que le CAC 40 progressait de 0,01%.

Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot et Gilles Guillaume

Copyright © 2009 Thomson Reuters

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