(BFM Bourse) - Les investisseurs se sont délestés en masse jeudi de leurs actions GDF Suez. Le titre a littéralement plongé de 13% à 26,25 euros, après avoir touché un plus bas en séance de 25,1 euros, un niveau inconnu depuis janvier 2006.
Les propos tenus dans le quotidien Le Soir par Paul Magnette, le ministre belge de l'Energie, font très peur. Pour lutter contre l'inflation galopante des prix de l'électricité outre-Quiévrain (+21,2% depuis un an), il propose en effet que le tarif de l'électricité soit basé sur les coûts réels de production des fournisseurs et non plus sur les prix du marché. Dans cette configuration, Electrabel, la filiale belge de GDF Suez, perdrait tout l'avantage de son parc nucléaire qui lui permet actuellement de revendre le kilowattheure à un prix nettement supérieur à son coût de revient.
Voilà qui risque de remettre en cause bien des idées reçues sur les perspectives des producteurs d'électricité dont les cours de Bourse ont pendant longtemps profité des anticipations d'ajustement progressif des prix de ventes sur les prix du marché là où ils sont régulés.
Sans compter qu'en période d'étranglement du crédit, les investisseurs n'hésitent pas à sanctionner les géants des services aux collectivités en raison de leur niveau élevé d'endettement.
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