(BFM Bourse) - L'ex-Orpea a confirmé son objectif de rentabilité 2025 après avoir dévoilé un chiffre d'affaires en hausse au premier trimestre.

En grande difficulté financière dans les mois qui ont suivi les révélations du livre-enquête "Les Fossoyeurs", publié en janvier 2022, Emeis tente de se refaire progressivement une santé. L'ex-Orpea montre des signes d'amélioration sur le plan opérationnel, après avoir assaini son bilan- au prix d'une lourde recapitalisation très dilutive pour les actionnaires.

En février, la société avait livré des résultats préliminaires supérieurs aux attentes qui ont montré que la société était "sur la bonne voie", notait alors Yi Zhong, analyste chez le bureau d'études indépendant Alphavalue.

En Bourse, les investisseurs ont pris acte de l'amélioration des indicateurs financiers et des progrès de la société pour réduire son endettement. Le titre Emeis gagnait plus de 80% à la clôture de vendredi. Cette progression doit cependant être nuancée, l'action perdant 99% sur trois ans.

Une amélioration du taux d'occupation

L'ex-Orpea commence l'année 2025 sur une activité commerciale dynamique. Au premier trimestre, le groupe a dévoilé un chiffre d'affaires de 1,445 milliard d'euros, en hausse de 5,2% en données publiées par rapport à la même période de l'exercice précédent. En données organiques (hors effets de changes et de périmètre), la croissance ressort à 6,2%.

Dans le détail, le chiffre d'affaires du groupe a notamment été porté par une revalorisation des tarifs et une dynamique d'activité favorable à l'international, avec une nette progression de l’occupation de ses établissements en particulier aux Pays Bas, en Autriche et en Espagne.

En France, le taux d’occupation moyen atteint maintenant 87,6%, en hausse de 1,7 point de pourcentage par rapport au premier trimestre 2024. "Cette progression est le reflet d’une amélioration séquentielle, trimestres après trimestres, de l’occupation des établissements", avance le groupe.

Pour l'ensemble de ses établissements, Emeis affiche donc un taux d'occupation global en progression au titre de son premier trimestre. Par rapport au trois premiers mois de 2024, il s'est apprécié de 2 points de pourcentage pour atteindre 87%, contre 85% un an auparavant, "traduisant ainsi la confirmation d’une dynamique favorable amorcée en 2024, avance Emeis. Ce taux était même de 83,3% à fin 2023.

L'ex-Orpea précise que ce taux d'occupation aurait été de 88%, en excluant "les ouvertures récentes et les établissements mis en restructuration, dont les taux d’occupation ne sont pas encore à maturité".

Objectifs 2025 confirmés

Concernant ses perspectives, Emeis affiche sa confiance. La société s'attend à ce que cette amélioration opérationnelle observée depuis le second semestre 2024 se prolonge en 2025 "sous les effets combinés d’un redressement des taux d’occupation, de la capture d’effets prix favorables et de la meilleure maitrise des charges" de fonctionnement.

Emeis ajoute qu'il communiquera chaque année les tendances anticipées pour l’exercice en cours. "Les tendances porteuses attendues pour 2025 semblent se confirmer après les premiers mois de l’année", avance aussi la société.

La société prévoit ainsi de faire progresser son résultat opérationnel avant loyers et dépréciations (Ebitdar) de 15% à 18% en 2025. En 2024, cette progression n'était que de 6,3% à 740 millions d'euros.

Emeis a également fait un point sur son programme de cessions immobilières. Le groupe a réalisé à ce jour 1,03 milliard d'euros de ventes, et arrive donc presque au bout des 1,5 milliard d'euros de cessions visés à fin 2025. "Cette ambition est aujourd’hui confirmée et confortée", a indiqué l'ex-Orpea.

À la Bourse de Paris, les annonces de l'ex-Orpea sont favorablement appréciées par un marché parisien euphorique après la trêve sino-américaine sur les droits de douane. Le titre du spécialiste de la prise en charge de la dépendance progresse encore de 9% vers 12h50 après avoir gagné jusqu'à 12,3% dans la matinée.