(BFM Bourse) - Face à la chute de l'action Sacyr et à ses conséquences négatives sur la valeur de l'offre lancée sur Eiffage, Luis Del Rivero, le PDG du groupe espagnol de construction tente de faire preuve de sang-froid.
"L'immobilier ne représente que 30% de l'Ebitda du groupe" rappelle le dirigeant dans un entretien accordé aux Echos.
Pendant qu'Eiffage déposait plainte hier officiellement devant le tribunal de grande instance contre Sacyr et les 89 autres actionnaires espagnols récemment arrivés, l'action Sacyr dévissait de 8.15% à 40.8 euros.
A ce cours, l'offre sur Eiffage n'est plus valorisée qu'à 97.92 euros, soit 6.09 Milliards d'euros pour les deux tiers des actions Eiffage que Sacyr ne détient pas, contre 6.5 Milliards d'euros au moment de l'annonce de son OPE le 18 avril.
Vis-à-vis des inquiétudes du marché quant à un prochain retournement du marché immobilier espagnol, Luis Del Rivero "ne [croit] pas qu'il y ait de bulle immobilière en Espagne". Il estime que "la demande reste forte, avec notamment l'arrivée croissance de personnes venues d'Europe du Nord pour passer leur retraite au soleil".
Le dirigeant ibérique n'a par ailleurs absolument pas l'intention d'ajouter une partie en cash à son offre sur Eiffage. Il justifie cette position par son souhait de "maintenir Eiffage comme une société française avec un management français, coté sur le marché français".
Concernant l'endettement de 18 Milliards d'euros de Sacyr, Luis Del Rivero fait remarquer que "4.5 Milliards d'euros de dettes découlent de l'activité de concession, qui génère des recettes récurrentes et sécurisées".
Pour mémoire, Jean-François Roverato, déclarait hier au Figaro: "Les maigres synergies que Sacyr défend attestent du manque d'intérêt de ce mariage. Sacyr nous apporterait ses dettes, nous lui apporterions notre savoir-faire".
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