(BFM Bourse) - Tombée hier à un nouveau plus bas historique en clôture de 26,64 euros dans un contexte nucléaire obscurci par la catastrophe japonaise depuis plusieurs semaines, l'action EDF rebondit fortement ce mardi, dopée par la décision du gouvernement de fixer à 40 euros le prix auquel EDF revendra son électricité nucléaire à ses concurrents entre le 1er juillet et le 31 décembre prochains, puis à 42 euros au-delà.

Cette décision intervient dans le cadre de la loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité, dite loi Nome, sur laquelle pesait récemment des craintes de report d'application en raison du calendrier électoral.

La loi Nome oblige EDF à revendre jusqu'à 25 % de la production de ses centrales nucléaires à ses concurrents, Poweo, Direct Energie et GDF Suez.

Ce dernier souhaitait que le tarif fixé ne dépasse pas les 36 euros/MWh, tandis qu'EDF estimait que les investissements nécessaires à l'entretien et au renouvellement de son parc nucléaire justifiaient un prix de 42 euros au minimum.

Pour les analystes d'Oddo, la décision du gouvernement constitue "une bonne nouvelle puisque les attentes du marché étaient inférieures". Le broker, qui maintient son opinion "Neutre" sur EDF avec un objectif de cours de 32 euros, fait néanmoins remarquer que cette annonce ne devrait pas avoir d'impact sur les prévisions du consensus à court terme, "dans la mesure où les volumes [d'électricité] concernés sont relativement modestes".