PARIS (Reuters) - Pedro Solbes, ministre de l'Économie et des Finances espagnol, déclare n'avoir eu aucun contact officiel avec le gouvernement français concernant une éventuelle offre d'EDF sur Iberdrola.
"Selon diverses informations, le président de la République française et le chef du gouvernement espagnol auraient échangé leur point de vue au sujet de l'intérêt d'EDF à l'égard du marché espagnol, ce qui est possible. Mais je n'ai eu jusqu'ici aucun contact officiel avec le gouvernement français à ce sujet. Si le cas se présente, nous l'étudierons", déclare-t-il dans une interview à La Tribune datée de mardi.
"Je suis disposé à mettre mon chapeau d'Européen plutôt que mon chapeau d'Espagnol, mais à condition que l'Europe nous offre des garanties qu'elle ne nous donne pas actuellement dans le domaine de l'énergie, par exemple, en matière de libre circulation de produits ou de libre acquisition d'entreprises", ajoute-t-il.
"Il peut paraître contradictoire que des entreprises publiques étrangères fassent irruption dans des secteurs que nous avons pris le soin de privatiser. Cela dit, j'ai conscience qu'il faut analyser ce type de problème dans le contexte général des relations bilatérales entre la France et l'Espagne, qui sont aujourd'hui magnifiques. De tels dossiers peuvent se traduire par des divergences d'intérêts entre nous mais pas par des conflits."
Des articles de presse ont évoqué ces derniers jours la possibilité d'une offre d'achat sur Iberdrola envisagée par EDF et le groupe espagnol de construction ACS, qui pourrait aboutir à une scission d'Iberdrola.
Benjamin Mallet
Copyright (C) 2007-2008 Reuters
Recevez toutes les infos sur EDF en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email