(BFM Bourse) - Au lendemain de la publication du livre blanc britannique sur l'énergie, EDF accélère son ascension vers de nouveaux sommets historiques. Le titre grimpe de 2.7% à 68.7 euros jeudi, à quelques minutes de la clôture.

Le groupe a l'intention de soumettre aux autorités britanniques compétentes, conjointement avec Areva, une demande de certification d'un modèle de centrale EPR, réacteur nucléaire de 3ème génération.

"Le souhait de la Grande-Bretagne de construire de nouveaux réacteurs nucléaires est une bonne nouvelle" confirme Yann Azuelos, de chez Meeschaert Gestion Privée, contacté par Tradingsat.com. Le gérant considère également la prise de position de Nicolas Sarkozy en faveur de l'EPR comme étant "favorable pour EDF". Alain Juppé, nouveau ministre de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables a estimé en effet qu'il n'était pas question de revenir sur la décision de construire le nouvel EPR.

Or, fait remarquer le gérant, "comme on a pu le voir sur des questions telles que le bouclier fiscal, la déduction des intérêts d'emprunt ou la carte scolaire, Nicolas Sarkozy donne le sentiment de vouloir mettre en place rapidement tout ce qu'il a dit, y compris donc dans le domaine nucléaire".

Ainsi, la hausse du jour peut aussi s'expliquer par la perspective de la vente par l'Etat en 2007 d'une partie de sa participation dans EDF. Et ce, alors que "le secteur de l'électricité apparaît de plus en plus comme le nerf de la guerre" et qu'"Edf fait partie des acteurs capables de grossir par croissance externe", souligne Yann Azuelos. Le gérant estime que l'Etat pourrait donc un petit peu alléger cette année sa position dans EDF, "sans doute par une augmentation de capital réservée".

Une telle opération permettrait d'améliorer la liquidité tout en renforçant l'attrait des gestions anglo-saxonnes pour l'action. Le but est aussi, selon Yann Azuelos, de permettre à EDF de "réaliser des acquisitions par échange de titres" via la dilution progressive de l'Etat.