(BFM Bourse) - La Commission de régulation de l'énergie (CRE), organisme que l'on peut comparer à l'Arcep pour le secteur des télécommunications, s'oppose formellement au prix de 42 euros le mégawattheure (MWh) fixé récemment par le gouvernement dans le cadre de la loi Nome destinée à ouvrir le marché d'EDF à la concurrence.

C'est ce que rapporte ce matin Le Figaro, qui précise que le régulateur n'est pas le seul à discuter ce prix, le Conseil supérieur de l'énergie ayant adopté un amendement le jugeant inapproprié.

Dans sa délibération du 5 mai - que Le Figaro s'est procurée -, le régulateur rappelle d'abord que pour rendre un avis motivé sur le projet d'arrêté, il a dû « établir la méthode d'identification et de comptabilisation des coûts (…) pour refléter les conditions économiques de production de l'électricité nucléaire historique », écrit le quotidien.

"Or cette méthode de calcul, toujours selon la délibération de la CRE, conduit à une fourchette de prix allant de 36 à 39 euros le MWh. Cette estimation est donc en deçà du tarif de rachat fixé par le gouvernement."

Plutôt que ce seuil de 42 euros, la CRE préconise « que les effets éventuels sur les coûts de production des audits diligentés sur l'ensemble du parc nucléaire français ne soient évalués qu'à mesure qu'ils se matérialiseront dans les comptes d'EDF et qu'ils soient alors intégralement intégrés au prix de l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique », ajoute Le Figaro.