MADRID (Reuters) - Iberdrola annonce qu'il écarte l'idée d'une offre sur l'opérateur britannique de centrales nucléaires British Energy.
Une porte-parole du groupe espagnol a déclaré que le président Ignacio Sanchez Galan avait fait part la veille au soir de la décision du groupe.
"Nous n'avons jamais fait d'offre formelle pour British Energy et nous pouvons confirmer que nous n'en ferons pas parce que nous estimons que le prix est trop élevé et que l'opération n'aurait pas répondu à nos critères financiers", a-t-elle dit.
Elle a toutefois indiqué qu'Iberdrola restait intéressé par l'idée d'une participation au développement de l'industrie nucléaire au Royaume-Uni.
Inberdrola était pressenti pour faire une offre conjointe avec l'allemand RWE, selon les médias. RWE s'est refusé à tout commentaire.
British Energy a indiqué lundi à EDF, également sur les rangs, qu'il lui faudrait débourser plus que 735 pence par action pour le racheter. De source proche du dossier, on indique que l'électricien français a fait une offre de l'ordre de 680 pence par action.
British Energy, dont l'Etat britannique détient 35%, a souligné qu'aucune des propositions de rachat formulées jusqu'ici n'était supérieure à son cours de clôture de vendredi et n'étaient donc pas intéressantes pour ses actionnaires.
L'action avait fini à 735 pence vendredi, ce qui valorisait la société à environ 11,78 milliards de sterling (14,8 milliards d'euros).
British Energy cède 0,34% à 739,5 pence jeudi vers 14h00 GMT sur le LSE.
BE -- gestionnaire de huit centrales nucléaires sur les 10 présentes sur le sol britannique -- est au coeur du projet du gouvernement d'accroître la production d'énergie nucléaire, notamment par le renouvellement du parc des centrales du royaume, dont la plupart devront être fermées au cours de la prochaine décennie.
La société, qui assure près d'un sixième de la production d'électricité du pays et alimente les gros consommateurs industriels, est aussi le principal propriétaire des terrains destinés à accueillir les futures centrales à construire.
Chaque nouvelle centrale nucléaire devrait coûter environ trois milliards d'euros à construire, dans le cadre d'un plan de réduction des émissions polluantes et de la dépendance aux importations d'énergie, alors que la production de pétrole et de gaz de la mer du Nord diminue.
Joe Ortiz, version française Nicolas Delame et Stanislas Dembinski
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