FRANCFORT (Reuters) - EDF n'est pas intéressé par la reprise de son homologue allemand RWE, a déclaré le président du directoire de RWE au Südddeutsche Zeitung à paraître lundi.
Dans sa dernière livraison à paraître lundi et dont des extraits ont été diffusés dès samedi, le magazine Der Spiegel affirme, sur la foi de sources de haut niveau dans le secteur électrique, que Nicolas Sarkozy a demandé à Angela Merkel si la France devait s'attendre à une forte opposition de l'Allemagne au cas où l'électricien français public lancerait une OPA sur son concurrent RWE.
L'hebdomadaire précise que le président français a approché la chancelière allemande il y a quelques semaines.
En réponse, le président du directoire de RWE Jürgen Grossmann a déclaré au Süddeutsche Zeitung que le patron d'EDF Pierre Gadonneix l'avait "assuré" que le groupe français "n'était pas intéressé pour le moment".
EDF souhaite une coopération constructive et "désapprouve les OPA hostiles par principe", a ajouté Jürgen Grossmann, dont des extraits de l'interview ont été diffusés dimanche après-midi.
En Bourse, EDF, numéro un européen de l'électricité, pèse 124 milliards d'euros et RWE, dont un certain nombre de collectivités locales figurent parmi les actionnaires, 46 milliards d'euros.
Un porte-parole du gouvernement allemand interrogé ce week-end s'est refusé à tout commentaire.
EDF est déjà présent en Allemagne via une participation de 45% détenue dans Energie Baden-Württemberg (EnBW), troisième compagnie allemande d'électricité derrière RWE et E.ON.
Le nom d'EDF a également circulé pour le rachat de la compagnie espagnole Iberdrola et du groupe belge Distrigaz.
Peter Starck, version française Danielle Rouquié
Copyright (C) 2007-2008 Reuters
Recevez toutes les infos sur EDF en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email