par Tom Atkins
DAVOS, Suisse (Reuters) - Electricité de France envisage d'investir en Espagne et en Belgique et de se renforcer en Grande-Bretagne, en Italie et en Allemagne, a déclaré jeudi à Reuters son président, Pierre Gadonneix.
L'action de la compagnie d'électricité espagnole Iberdrola a bondi de près de 17% jeudi à la Bourse de Madrid après la publication d'un document réglementaire montrant que Natixis détenait 3,8% de son capital, ce qui a nourri les spéculations sur la possibilité que la banque détienne ces titres pour le compte d'un client tel qu'EDF.
Gadonneix a démenti que son groupe possède la moindre action Iberdrola.
"Nous ne sommes pas actionnaires d'Iberdrola mais il est clair que nous avons toujours étudié toutes les opportunités en Europe", a-t-il dit lors d'un entretien accordé à Reuters lors du Forum économique mondial de Davos.
Prié de dire si EDF détenait une option sur des actions Iberdrola, il a répondu: "Nous n'avons pris aucune décision en ce qui concerne Iberdrola mais pour tous nos investissements, nous étudions les opportunités."
"Nous devons être bienvenus dans le pays dans lequel nous investissons", a-t-il ajouté.
Hors de France, EDF exploite déjà des centrales électriques en Grande-Bretagne, en Italie et en Allemagne, par l'intermédiaire de ses filiales EDF Energy, Edison et EnBW.
"Nous envisageons de nous renforcer dans ces trois pays et nous envisageons aussi d'investir en Espagne et en Belgique", a dit Gadonneix.
PAS D'AUGMENTATION DE CAPITAL
Il y a deux semaines, EDF s'est déclaré prêt à construire des centrales nucléaires de nouvelle génération en Grande-Bretagne, pour profiter de la relance de la filière par le gouvernement britannique. Le groupe a pour ambition d'installer sur le sol britannique quatre réacteurs de type EPR, en coopération avec Areva.
"Nous sommes prêts à investir en Grande-Bretagne", a répété Gadonneix jeudi, précisant que la construction du premier réacteur pourrait débuter en 2013 pour une connexion au réseau en 2017.
Il a précisé qu'EDF s'intéressait aussi à l'Afrique du Sud.
"Nous allons participer à un appel d'offres avec Bouygues et Areva", a-t-il dit.
La compagnie sud-africaine Eskom a récemment invité Areva et son concurrent américain Westinghouse à lui soumettre des propositions en vue de la création d'une nouvelle centrale nucléaire.
Gadonneix a assuré que l'Etat français n'avait aucun besoin de réduire sa participation dans le groupe, actuellement de 85%, pour faciliter son développement international.
"L'introduction en Bourse était intégralement destinée à financer le développement et le redressement d'EDF, intégralement, et le produit de la première émission a été conservé par l'entreprise", a-t-il dit.
Il a exclu une augmentation de capital.
"La décision lui appartient", a-t-il dit à propos de l'Etat français, "mais je n'ai pas demandé une nouvelle augmentation de capital pour l'instant".
L'Etat a vendu en décembre 2,5% du capital d'EDF pour financer un plan de modernisation des universités et la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a déclaré qu'un nouveau placement était "très possible" en 2009.
Version française Marc Angrand
Copyright (C) 2007-2008 Reuters
Recevez toutes les infos sur EDF en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse
Par email