par Giancarlo Navach

MILAN (Reuters) - EDF et la holding Delmi, qui contrôlent conjointement Edison, ont repris leur discussions autour d'un projet d'accord qui pourrait donner à l'électricien français le contrôle du numéro deux italien de l'électricité.

Le président de Delmi, Franco Baiguera, a fait savoir jeudi qu'il avait repris ses discussions avec EDF et que le ministre de l'Economie italien Giulio Tremonti avait levé son veto sur un accord conclu en mars qui donnait le contrôle d'Edison au français.

"Aujourd'hui, le scénario a changé", a déclaré Franco Baiguera à des journalistes à l'issue d'une réunion du conseil d'administration de Delmi.

EDF détient aujourd'hui directement et indirectement 49% du capital et 50% des droits de vote d'Edison.

Le français et A2a, actionnaire majoritaire de Delmi, ont prolongé en mars leur pacte d'actionnaires au sein d'Edison pour six mois, jusqu'au 15 septembre 2011, afin de prendre le temps de trouver un accord sur la restructuration de leur partenariat.

L'Italie avait bloqué la prise de contrôle d'Edison par EDF après des incursions françaises dans le capital de ses entreprises, avec la prise de contrôle de Parmalat par le groupe laitier Lactalis et le rachat du joaillier Bulgari par le groupe de luxe LVMH.

Franco Baiguera a également déclaré jeudi que le pacte d'actionnaires complexe qui lie EDF et A2a au sein d'Edison pourrait être de nouveau prolongé au-delà du 15 septembre.

Les actionnaires de Delmi, parmi lesquels A2a (51%) et EDF (50%), se sont mis d'accord pour que le prix de sortie d'Edison soit basé sur la valeur nette des actifs et non sur le cours de Bourse, a-t-il ajouté.

"Selon nous et selon EDF (...), c'est la valeur nette de 8,2 milliards d'euros, équivalent à 1,50 euro par action", a indiqué Franco Baiguera.

Benjamin Mallet pour le service français, édité par Danielle Rouquié

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