(CercleFinance.com) - L'action EDF reculait de plus de 4% ce matin à la Bourse de Paris et vers 10 euros, tout près de son plus bas historique, elle tenait la tête des plus fortes baisses de l'indice large SBF 120. Ce matin en effet, un bureau d'études, UBS, s'est montré très négatif sur le titre, en jugeant que le marché sous-estimait grandement “les conséquences de la faiblesse des prix de l'électricité et de la libéralisation du marché' pour le groupe. Sauf à ce que l'Etat reprenne les choses en main.

A la Bourse de Paris ce matin, l'action EDF recule de 4,5% à 10,1 euros.

Ce matin en effet, UBS est passé de 'neutre' à la vente sur le titre du groupe électronucléaire français, l'objectif de cours étant sabré de 19 à 8 euros. Les analystes soulignent d'abord les conséquences de la baisse des prix de marché de l'électricité (- 35% en 2015) sur les résultats d'EDF, que selon eux le marché ne prend pas en compte à leur juste mesure. D'autant que ces prix ne devraient pas se redresser à court terme, sauf changement (jugé peu probable) du contexte réglementaire.

De plus, la phase de libéralisation dans laquelle le marché électrique entre en 2016 'va exposer davantage la production nucléaire d'EDF aux fluctuations des prix du marché'. Ce qui pourrait faire basculer les comptes du groupe dans le rouge en 2018.

En outre, le programme massif d'investissements d'EDF (plus de 100 milliards sur dix ans) risque non seulement de plomber le bilan, mais de se trouver confronté à un 'gap' de financement de 15 milliards d'euros environ.

UBS évoque alternativement un scénario qui, quoique moins probable, est cependant plus optimiste. Encore faudrait-il qu'EDF en appelle à l'Etat, son tout premier actionnaire, par exemple en obtenant une révision de la réglementation des tarifs nucléaires, voire 'une renationalisation complète'. Ou bien l'introduction en Bourse d'actifs “de qualité', comme les réseaux et les renouvelables, sinon des cessions.


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