PARIS (Reuters) - EDF a confirmé ses objectifs financiers pour l'exercice 2008 lors de l'assemblée générale de ses actionnaires et a répété ses ambitions de croissance externe.
"Comme nous l'avons indiqué lors de la présentation des résultats 2007, nous n'attendons pas d'augmentation de notre résultat net pour 2008 et la croissance de notre Ebitda devrait approcher 3%", a déclaré le P-DG Pierre Gadonneix.
"S'agissant du dividende pour 2008, je proposerai un niveau au moins égal à celui (versé au titre de 2007)", a-t-il ajouté.
Le P-DG d'EDF a également réitéré les objectifs du groupe communiqués lors de l'introduction en Bourse, à savoir une croissance moyenne de l'Ebitda sur la période 2006-2008 comprise entre 3% et 6% et une croissance annuelle moyenne à deux chiffres du résultat net sur la même période.
Pierre Gadonneix a également souligné la forte accélération des coûts de l'énergie payés par EDF et l'accélération de ses investissements.
Les investissements du groupe devraient atteindre 10 milliards en 2008, l'enveloppe étant portée à 35 milliards sur 2008-2010.
"Toutefois, ces deux éléments devraient être compensés par nos efforts de productivité", a souligné Pierre Gadonneix. EDF avait annoncé en février un nouveau plan d'amélioration opérationnelle qui doit générer un milliard d'euros d'Ebitda de plus à l'horizon 2010.
En termes d'acquisitions potentielles, Pierre Gadonneix a souligné : "Nous examinons bien sûr les opportunités de croissance externe."
Il a en outre rappelé les conditions d'éventuelles acquisitions, à savoir "cohérence stratégique, rentabilité financière (...) et acceptabilité par les autorités politiques du pays", en réaffirmant qu'EDF souhaitait consolider sa position en Europe et se développer dans les pays où il n'est pas présent.
British Energy a annoncé vendredi avoir reçu plusieurs propositions de rachat, dont certaines à un prix supérieur au cours de clôture de 680 pence de jeudi.
Plus tard au cours de la journée, une source avait avancé que trois offres avaient été formulées, dont une de la part d'EDF et une autre associant l'allemand RWE et l'espagnol Iberdrola.
Le 9 mai dernier, seul EDF avait soumis une offre pour le groupe d'énergie nucléaire. Selon des sources proches du dossier, elle était "sensiblement inférieure à 700 pence par action."
EDF a en outre précédemment admis avoir mené des discussions avec l'espagnol ACS, actionnaire d'Iberdrola, sans plus de détails sur ses intentions.
Pierre Gadonneix a également rappelé qu'EDF comptait investir d'ici 2020 dans plus de dix centrales EPR qu'il exploitera.
Benjamin Mallet
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