(BFM Bourse) - « Nous nous attendons à ce que Société Générale, BNP Paribas et Crédit Agricole réagissent positivement aujourd'hui, les tensions actuelles devant s'atténuer après l'annonce [de l'injection par l'Etat de 10,5 milliards d'euros au capital des banques françaises] », indiquaient mardi matin les analystes d'Exane BNP Paribas. Bien vu, puisque Crédit Agricole (+15,7% à 12,09 euros, Société Générale (+10,2% à 48,4 euros), et BNP Paribas (+7,5% à 59 euros) ont signé les trois plus fortes progressions au sein de l'indice Cac 40 aujourd'hui.

La performance de Crédit Agricole peut s'expliquer par le fait que la banque verte est celle qui va recevoir l'enveloppe la plus élevée : 3 milliards d'euros. En effet, le montant d'emprunt de chaque banque a été défini en fonction de son niveau d'engagement dans l'économie. BNP Paribas et Société Générale bénéficieront chacune de 2,55 milliards d'euros et 1,70 milliard d'euros respectivement. Suivent Crédit Mutuel-CIC (1,20 milliard d'euros), ainsi que Caisse d'Epargne (1,10 milliard d'euros) et Banques Populaires (0,95 milliard d'euros), les deux actionnaires de référence de Natixis.

« Les sommes empruntées par les banques auprès de l'Etat relèvent du mécanisme classique des emprunts », a précisé Crédit Agricole, les banques devant verser à l'Etat des intérêts selon un échéancier prédéfini. En l'occurrence, la rémunération versée à l'Etat pour ces titres sera OAT 5 ans + environ 400 points de base soit de l'ordre de 8% par an. Crédit Agricole a aussi tenu à souligner que ce dispositif ne modifiait en rien sa répartition du capital « puisqu'il ne s'agit pas de capital mais d'un emprunt remboursable vis-à-vis de l'Etat ».