(BFM Bourse) - A l'heure où l'administration du nouveau président américain Barack Obama envisage la mise en place d'une structure de défaisance dans laquelle seront logés les actifs toxiques des banques en difficulté, les avis sur l'efficacité d'une telle mesure ne sont pas unanimes.
« De mon point de vue, il est très difficile de définir le bon prix pour ces mauvais actifs. Je crains que nous n'ayons le même problème qu'avec le plan Paulson. Je préférerais que le gouvernement investisse dans les bonnes banques, ce serait plus efficace et surtout plus rapide » a déclaré jeudi Georges Pauget, le Directeur général du Crédit Agricole, dans une interview sur la chaîne d'informations américaine CNBC, en direct du forum économique mondial de Davos.
A cette occasion, le dirigeant a rappelé que la banque verte ne participera pas à la deuxième tranche du plan d'aide de l'Etat français aux banque. « Nous n'en avons pas besoin. Nous considérons que nous disposons d'un bon niveau de capitaux propres. Notre activité est principalement focalisée sur la banque de détail, en particulier en France, […] une très large part de notre activité […] est résistante », a déclaré Georges Pauget à CNBC.
Revenant sur le récent lancement par Crédit Agricole d'une émission d'obligations sécurisées de 1,25 milliard d'euros pour une durée de 7 ans, Georges Pauget a souligné « la démonstration que le nom de Crédit Agricole est bien présent sur le marché ». Plus généralement, le dirigeant voit « progressivement les premiers signes d'une bonne évolution sur le marché du crédit ».
Concernant la fusion annoncée en début de semaine entre les filiales de gestion d'actifs de Crédit Agricole et Société Générale, le dirigeant dément toute velléité de rapprochement de plus grande ampleur entre les deux établissements. « Nous avons seulement la même vue en matière de gestion d'actifs, et c'est tout ».
Enfin, Georges Pauget estime que « la concentration [du secteur bancaire], qui est un processus normal dans une crise, pourrait commencer dans quelques mois, mais pas pour le moment » dans la mesure où il reste très difficile à ce stade d'évaluer la valeur des actifs bancaires.
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