(BFM Bourse) - Le secteur bancaire parisien est de nouveau particulièrement malmené mardi, en particulier Société Générale, qui plonge de plus de 9% à de nouveaux plus bas depuis octobre 1998, sous les 23 euros. Mais BNP Paribas n'est pas en reste (-8% à 23,9 euros), tandis que Crédit Agricole souffre également (-6% à 7,7 euros).
La perspective de la publication imminente – demain pour Société Générale et après-demain pour BNP Paribas – des comptes annuels des établissements concernés n'est pas la seule explication à la très grande défiance des investisseurs vis-à-vis des titres en question.
Etant donné « les troubles sur les marchés financiers et la détérioration rapide de l'environnement macroéconomique en Europe de l'Est », les analystes de Moody's s'inquiètent aujourd'hui pour les filiales locales des établissements bancaires d'Europe de l'Ouest.
Dans une étude publiée mardi, l'agence explique en effet que la détérioration générale de la santé économique des principaux marchés d'Europe de l'Est exerce une pression sur les notes de crédit de ces filiales. Selon Moody's, cette situation pourrait éventuellement conduire à un affaiblissement des notes des maisons mères qui réalisent une part significative de leur activité en Europe de l'Est.
Or, « les acteurs français les plus actifs dans la région sont la Société générale, BNP Paribas, Calyon et Crédit Agricole, tandis que les filiales de KBC représentent l'essentiel des intérêts belges dans la région », indique Moody's.
L'agence cite les autrichiens Raiffeisen et Erste Bank, (à nouveau) le français Société Générale, ainsi que l'italien UniCredit et le belge KBC, comme les acteurs occidentaux les plus solidement et largement implantés dans la région, et donc les plus exposés.
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