(BFM Bourse) - Les valeurs bancaires du marché parisien font l'objet jeudi d'un vif regain d'intérêt de la part des investisseurs.

Les trois poids lourds du secteurs que sont BNP Paribas (+9%), Société Générale (+8,9%) et Crédit Agricole (+4,7%), profitent visiblement d'un mouvement de chasse aux bonnes affaires, dans le sillage de la remontée enregistrée hier soir par leurs homologues américaines. Malgré ses comptes annuels inférieurs aux attentes, Natixis suit le mouvement (+4,7%), contrairement à Dexia (-0,5%).

Le marché a bien compris qu'il ne pourra y avoir de rebond durable tant que le système financier américain ne sera pas sauvé, si possible sans recourir à l'arme des nationalisations. Or, après deux jours d'audition devant le Congrès, Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, est manifestement parvenu à calmer quelque peu les craintes sur ce sujet sensible.

Il semble en outre les stress tests qui seront appliqués par le département américain du Trésor aux établissements bancaires, pour déterminer leur capacité d'absorption de nouvelles pertes seront peut-être moins sévères qu'anticipé. Peut-être les banques US pourront-elles ainsi éviter de devoir à nouveau renflouer leurs fonds propres avec des injections massives de capitaux.

Crédit Agricole profite plus spécifiquement aujourd'hui de l'annonce de son entrée en négociations exclusives avec Natixis, en vue d'acquérir une participation dans CACEIS SAS à hauteur de 35% du capital et des droits de vote de CACEIS SAS pour un montant de 595 millions d'euros.

Si les négociations aboutissent, Crédit Agricole détiendra 85 % du capital de CACEIS (au lieu de 50 % précédemment) et en assurera donc le contrôle exclusif, Natixis en détenant 15% .

« Cette opération renforcera la position du groupe dans les métiers de Services Financiers aux Institutionnels. Avec environ 2200 milliards d'euros d'encours en conservation et 1000 milliards d'euros d'encours en administration de fonds, CACEIS figure parmi les leaders mondiaux de ces activités. », estime Crédit Agricole. En outre, l'opération est présentée comme relutive sur les résultats dès 2009n tandis qu'elle aura une incidence limitée sur le ratio tier one du groupe.