PARIS (Reuters) - Crédit Agricole SA a annoncé lundi que ses expositions totales, "on-shore" et "off-shore", en Russie et en Ukraine représentaient 6,7 milliards d'euros d'engagements commerciaux, soit environ 0,6% du total.

L'exposition "pays" est de moins de cinq milliards d'euros compte tenu du financement local des filiales du groupe dans les deux pays, a précisé à Reuters une porte-parole du groupe.

Credit Agricole est présent en Ukraine et en Russie au travers de deux filiales détenues à 100% : la banque Crédit Agricole Ukraine et la filiale de Crédit Agricole CIB, CACIB AO, en Russie.

Dans le détail, les engagements commerciaux pour l’Ukraine s’élèvent à environ 1,5 milliard d’euros, soit environ 0,15% des engagements commerciaux du groupe bancaire.

En Russie, les expositions portées par la filiale CACIB AO atteignent 540 millions d’euros et celles portées par les autres entités de CACIB, dites offshore, s'élèvent à 2,9 milliards d'euros pour la part inscrite au bilan et à 1,5 milliard d'euros pour la part inscrite hors-bilan.

Au total, les engagements commerciaux en Russie atteignent environ 0,45% du total des engagements commerciaux de Crédit Agricole.

Le groupe précise que le risque de variation lié aux opérations de dérivés est "limité" et s’élève à 60 millions d’euros.

Il ajoute qu'il n'y a plus de nouveau financement consenti à des contreparties russes depuis le début du conflit.

"Au global, ces expositions, d’un montant total limité et d’une excellente qualité, font l’objet d’un suivi rapproché", indique Crédit Agricole, qui assure que l'évaluation de la situation n’a aucun impact sur la proposition de dividende au titre de l’année 2021.

Les effectifs moyens (en équivalent temps plein) de Crédit Agricole s'élèvent à 2.286 personnes en Ukraine et à 168 en Russie.

Le produit net bancaire réalisé en Ukraine atteint 125 millions d'euros et 22 millions en Russie.

A la Bourse de Paris, l'action Crédit Agricole chutait de 9,52% à 9,017 euros à 9h31 dans un marché en déroute (-4,91% pour le CAC 40).

(Rédigé par Blandine Hénault, édité par Bertrand Boucey)

Copyright © 2022 Thomson Reuters