Au regard de la puissante accélération de la valorisation de ces 2 valeurs depuis le début de
l'année, suivies « à la culotte » par la rédaction d'A3Gadvise, des rumeurs circulent et
tentent d'expliquer la raison de ces fortes bouffées spéculatives…
En dehors du fait que les 2 sociétés s'inscrivent sur un schéma scientifique très innovant, et
que toutes d'eux disposent de travaux de recherches axées sur des cibles industrielles uniques et
peu exploitées ( cœur artificiel et prévention novatrice des infarctus), les 2 valeurs feraient
actuellement l'objet d'un ramassage en bon ordre de la part d'un investisseur américain, via
l'intermédiaire de courtage CA Chevreux. Une rumeur qui pourrait s'avérer pertinente du fait de
la spécificité technologique de ces 2 sociétés, nouveaux fleurons de la science hexagonale… Et
de la très forte volatilité observée ces dernières séances, dans des échanges plutôt bien
actifs pour de nouveaux acteurs du marché des BIOMEDTECHS.
Un marché renaissant et qui se veut hyper sélectif, à comparer aux anciens leaders de ce segment
boursier. Ce Printemps des BIOMEDTECHS devrait s'intensifier ces prochaines semaines à la faveur
des dossiers les plus brulants. En effet, plusieurs entreprises introduites depuis 2010 disposent
d'un profil particulièrement innovateur et prometteur, tranchant sensiblement avec celui plus
traditionnel des précédentes introductions.
C'est dans cet état d'esprit que nous recommandons de se montrer plus actif que naguère sur le
département des BIOMEDTECHS : un département qui devrait attirer de plus en plus d'investisseurs
soucieux de s'intéresser au développement des sciences de la vie : un intérêt qui conjugue
investissement novateur, réussites scientifiques inédites, fort zeste spéculatif, mais également
risque d'échecs. En revanche, nous avons véritablement l'impression que de nombreux
investisseurs ont souhaité tourner la page des anciennes stars pour se focaliser sur des dossiers
effectivement d'une grande originalité scientifique.
Pour plus d'informations sur nos recommandations, nous vous recommandons de consulter l'ensemble
de nos précédents articles.
Focus sur Carmat : le projet secret du père d'Arnaud Lagardère
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Carmat, la société qui développe le cœur artificiel français, a fait son entrée en Bourse
(Alternext) le 13 juillet 2010. Née, il y a une vingtaine d'années, grâce au soutien
indéfectible apporté par Jean-Luc Lagardère au professeur Alain Carpentier, président du conseil
scientifique de la société, l'action Carmat cotoie aujourd'hui des sommets. Retour sur un titre
au grand coeur !
Biographie »
Arnaud Lagardère
Arnaud Lagardère, fils de Jean-Luc Lagardère est incontestablement une des figures du milieu des
affaires. En 1986, Arnaud Lagardère...
>> Lire la suite
Il s'agit d'une première médicale mondiale : fin 2011, à l'hôpital Georges-Pompidou, le
premier cœur artificiel imitant l'anatomie et le fonctionnement physiologique de l'organe humain
sera implanté dans la poitrine d'un patient volontaire soufrant d'insuffisance cardiaque au stade
terminal. Un espoir pour quelque 100 000 patients dans le monde.
Et le moins que l'on puisse dire c'est que les investisseurs croient dur comme fer à cette
innovation médicale. Introduite à 22 EUR le 13 juillet 2010, l’action Carmat s’est en effet
échangée au plus haut hier matin à 97.70 EUR ! Certains investisseurs ont donc vu leur mise plus
que quadrupler en un peu plus de 6 mois. Et pourtant, le titre a mis longtemps avant de décoller
puisqu’en octobre 2010 il s’échangeait encore à moins de 23 EUR et « seulement » à 30 EUR
au début du mois de février 2011. Une envolée qui a sans doute réveillé les ardeurs des
investisseurs puisque depuis plusieurs séances s’échangent pas moins de 70 000 titres par jour
contre moins de 2 000 encore le 9 février dernier. L’engouement renait autour du dossier Carmat
dont tout le monde a entendu parlé et que personne ne souhaite voir s’envoler sans en avoir en
fond de portefeuille dans une optique de long terme.
Cette innovation, on l'a doit au cardiologue Alain Carpentier, à la réputation internationale,
mais aussi à ceux qui ont crû en lui. Alors président de Matra au début des années 90, Jean-Luc
Lagardère est de ceux-là, et sans doute celui sans qui rien ne serait arrivé. Son décès, le 14
mars 2003, a été un choc pour le professeur Carpentier. « Ce sera mon regret éternel, car le
hasard a voulu que nous ne soyons jamais apparus ensemble dans un lieu public », confie-t-il au
journal Les Echos.
Le projet en question a été développé dans le plus grand secret dans les bureaux d'EADS, groupe
aéronautique dont Lagardère était un important actionnaire. Il a mis à disposition de
l'éminent cardiologue une équipe entièrement dédiée à la conception de ce cœur artificiel.
« Comme je ne voulais pas créer un laboratoire spécifique, je cherchais une grande structure
spécialisée en haute technologie qui réunisse toutes les compétences nécessaires », explique
le professeur Carpentier. Il a obtenu ce qu'il voulait.
La seule condition était que le projet conserve une confidentialité absolue, à l'abri de
l'espionnage de ses concurrents américains, ce qui a été le cas jusqu'à maintenant.
Aujourd'hui, EADS détient 34,9% du capital de Carmat, tandis que Truffle Capital, l'autre
intrépide investisseur à avoir parié sur le succès du projet, possède 41,3% des parts.
Des ponts entre aéronautique et médecine
Défendu par une savante collection de brevets, le cœur artificiel de Carmat est aujourd'hui la
première alternative technologique en traitement définitif au greffon cardiaque. « Ce n'est pas
une simple pompe, comme ce qui existe, mais véritablement la copie fonctionnelle du cœur humain
», explique Alain Carpentier, fier de cette aventure médicale 100% française.
Arnaud Lagardère peut de son côté être fier de son père et de ses talents de visionnaire. Car
lui seul a été capable d'imaginer les synergies technologiques possibles entre aéronautique,
défense et médecine, en utilisant électronique, biomatériaux, mécanique, systèmes embarqués
ou simulation numérique.
Ainsi, le système électronique embarqué miniaturisé présent dans le cœur de Carmat a par
exemple les mêmes aptitudes que le cœur humain pour s'adapter aux changements physiologiques du
corps, soit une avancée il n'y a pas si longtemps complètement inconcevable. Au final, cette
approche gagnante a permis de concevoir la bioprothèse cardiaque la plus perfectionnée du monde,
avec une endurance pour l'instant éprouvée de 5 ans, soit 230 millions de battements, et une
perspective fiable de 9 ans.