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BRENT CRUDE DR SP

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Brent crude dr sp : Comment les cours du pétrole ont perdu plus de 12% en un mois

mercredi 11 septembre 2024 à 12h06
Le pétrole voit rouge

(BFM Bourse) - Le Brent est passé mardi sous les 70 dollars le baril pour la première fois depuis plus de deux ans. Une série de statistiques décevantes tant aux Etats-Unis qu'en Chine ont alimenté les craintes sur la demande.

Jusqu'où chutera le pétrole? Depuis de nombreuses séances, les cours de l'or noir n'en finissent pas de plonger.

Mardi, les deux grands contrats majeurs ont encore tangué. Le contrat d'octobre sur le WTI coté à New York a abandonné 4,3% à 65,75 dollars le baril. De son côté, le contrat de novembre sur le Brent de mer du Nord, grande référence internationale des prix du pétrole, a chuté de 3,7% à 69,19 dollars, tombant pour la première fois sous les 70 dollars depuis plus de deux ans. Les deux contrats ont atteint un plus bas depuis décembre 2021.

"Les prix du pétrole sont en chute libre", commente Naeem Aslam, de Zaye Capital.

Le repli du pétrole a été accentué mardi par le deuxième abaissement consécutif des prévisions de l'Opep, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. Le cartel a révisé à la fois ses projections pour 2024 et 2025, tablant sur 104,2 millions et 105,9 millions de barils par jour, contre 104,3 millions et 106,1 millions précédemment.

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Près de 20 dollars perdu en deux mois

Le mouvement de mardi s'inscrit dans le cadre d'une chute plus large et vertigineuse qui a conduit le baril de Brent a abandonné près de 20 dollars en deux mois. Deutsche Bank rappelle, en effet, que le cours du Brent avait atteint 88 dollars le baril le 5 juillet. Et sur un mois, le Brent perd près de 12% et le WTI plus de 13%.

Cette baisse brutale a été causée par des éléments assez simples: une vague de mauvaises données économiques. "Les pertes ont été provoquées par une série de facteurs, mais les craintes d'un ralentissement plus marqué de l'économie mondiale ont été importantes, compte tenu de la corrélation entre le pétrole et la demande économique en général", résume Deutsche Bank.

Les mauvais indicateurs se sont multipliés ces derniers jours, que ce soit en Chine ou aux Etats-Unis, deux pays qui à eux deux représentent 35% de la consommation mondiale de pétrole, soit 35 millions de barils par jour. Aux Etats-Unis, les deux derniers rapports sur l'emploi ont été très nettement inférieurs aux attentes. Celui de juillet avait même déclenché une mini-crise sur les marchés actions.

La Chine, elle, n'en finit plus de s'essouffler, avec notamment un indice PMI – une mesure mensuelle de l'activité du secteur privé – tombé à un plus bas de six mois. Goldman Sachs estime d'ailleurs que la demande de pétrole en Chine a reculé cet été.

"Le brut a du mal à trouver un plancher, les acheteurs manquant de confiance pour acheter la baisse, ce qui crée un trou d'air à la baisse (...) ", a déclaré à Bloomberg Rebecca Babin, trader principale en énergie chez CIBC Private Wealth.

Vers un rebond?

Face à ces craintes sur la demande, les quelques facteurs de soutien, comme la géopolitique, ou les craintes sur la production de pétrole libyen, ne pèsent pas bien lourd. La semaine dernière, l'Opep+, qui rassemble l'Opep et leurs alliés, a décidé de repousser de deux mois la fin de certaines coupes de production volontaires. Cette annonce n'a apporté qu'un support modeste et épisodique au prix.

Que peut-on attendre pour la suite? Goldman Sachs a, fin août, revu sa prévision d'évolution du cours du Brent à court terme, tablant sur une fourchette allant de 70 dollars à 85 dollars le baril. Le Brent se situe ainsi sur la fourchette basse de cette prévision.

UBS de son côté estime que les cours du Brent devraient remonter au cours des prochains mois autour des 80 dollars le baril.

"Les données relatives à la demande chinoise ont été décevantes, et la demande aux États-Unis et en Inde a été faible récemment. Malgré cela, les stocks de pétrole ont continué à baisser, ce qui suggère que la croissance de l'offre de pétrole est inférieure à celle de la demande. Nous pensons que la tendance à la baisse des stocks de pétrole va se poursuivre. Par conséquent, nous prévoyons toujours une reprise des prix", explique la banque suisse.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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