par Matthieu Protard

PARIS (Reuters) - La Banque publique d'investissement (BPI) a annoncé mardi soir avoir engagé la cession d'un bloc d'actions représentant 1,9% du capital de l'opérateur télécoms français Orange.

La filiale commune de l'Etat français et de la Caisse des dépôts (CDC) indique dans un communiqué qu'à l'issue de l'opération, elle détiendra 11,60% du capital et des droits de vote d'Orange.

Au cours de clôture de l'action Orange mardi (11,905 euros), les quelque 50 millions de titres que s'apprête à céder la BPI sont valorisées à environ 595,25 millions d'euros.

La BPI a également précisé s'être engagée à ne pas céder d'autres titres Orange "pour une durée de 180 jours", soit environ six mois.

"Le produit de la cession de ces titres servira à financer de nouveaux investissements", indique la Banque publique d'investissement qui avait hérité lors de sa création en 2012 de la participation au capital d'Orange du Fonds stratégique d'investissement (FSI).

"Cette opération n’entraînera aucun changement dans la représentation de Bpifrance Participations ni de l’Etat français au conseil d'administration d’Orange", ajoute encore l'institution publique.

A l'issue de l'opération, l'Etat français, qui détient également 13,45% du capital d'Orange via l'Agence des participations de l'Etat (APE), restera actionnaire à hauteur de 25% de l'opérateur télécoms.

Depuis le début de l'année, l'action Orange a gagné 32,28% après une hausse de 7,93% en 2013. Le groupe affiche désormais une capitalisation boursière de 31,5 milliards d'euros.

Après avoir renoncé début juillet à racheter Bouygues Telecom, Orange a lancé à la mi-septembre une OPA de 3,4 milliards d'euros sur l'opérateur télécoms espagnol Jazztel.

La cession du bloc de 1,9% du capital d'Orange par la BPI sera réalisée via un placement privé auprès d'investisseurs institutionnels dirigé par la banque Goldman Sachs.

(Avec Noëlle Mennella, édité par Patrick Vignal)

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