(BFM Bourse) - Les résultats trimestriels de Bouygues (lire ici) ont déçu et son avertissement sur chiffre d'affaires inquiète. Dans ce contexte, la sanction du marché, qui n'a pas tardé à tomber, était « inévitable », comme l'observent les analystes de CM-CIC Securities. Inévitable et sévère : en forte baisse dès l'ouverture, l'action du groupe diversifié cède 5 % après un peu moins d'une heure de transactions et signe le plus lourd repli du marché parisien. Le titre s'échange à un peu moins de 29 euros.
Bouygues a fait état hier, après bourse, d'un bénéfice net de 159 millions d'euros au titre du premier trimestre 2009 - en baisse de 29 % en comparaison annuelle et inférieur d'environ 15 % au consensus. Déception également au niveau opérationnel, avec une marge de 2,6 %, en repli de 3,1 points, en deçà, elle aussi des attentes. Le chiffre d'affaires, déjà publié le mois dernier, accuse un repli de 2,3 %, à 6,655 milliards d'euros. Pour ne rien arranger, le groupe a revu ses perspectives annuelles. Il s'attend désormais à réaliser sur l'ensemble de l'exercice un chiffre d'affaires de 31,3 milliards d'euros, contre un précédent objectif de 31,7 milliards et un consensus de l'ordre de 31,8 milliards.
Visibilité opérationnelle très réduite « L'avertissement sur CA […] devrait entamer durablement le profil de risque de la valeur, jusqu'alors considérée – à tort, donc – comme relativement défensive et bien armée pour limiter les effets de la crise sur ses métiers historiques », commente CM-CIC. Ce « warning » et la sanction boursière qu'il entraîne « marquent, in fine, l'entrée de Bouygues, de plain-pied et de façon assez inattendue, dans une période à la visibilité opérationnelle très réduite et toujours sans catalyseurs extra-financiers potentiels », ajoute le broker.
Assez logiquement après ces commentaires, CM-CIC a ramené sa recommandation sur le titre de « Conserver » à « Vendre », pour un objectif de cours ramené de 35,5 à 27 euros.
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