ATLANTA (Reuters) - Boeing annoncé que le 787 Dreamliner fera son premier vol d'ici à la fin de l'année et que le premier appareil sera sans doute livré au quatrième trimestre 2010, alors qu'il visait auparavant le premier trimestre de l'an prochain.

L'action a réagi par une forte hausse à Wall Street, gagnant 7,4% dans le courant de la matinée.

"Il y avait beaucoup d'incertitudes et les bruits allaient bon train: on se demandait si cet avion volerait jamais", observe Alex Hamilton, analyste de Jesup & Lamont Securities. "D'une certaine manière, cela met fin aux incertitudes".

Le deuxième constructeur aéronautique mondial derrière Airbus explique être arrivé à la conclusion que les premiers essais en vol de l'avion n'avait aucune valeur d'un point de vue commercial en raison des modifications nécessaires qui ont été faites depuis.

Il ajoute que les coûts précédemment enregistrés pour les trois premiers vols d'essai seront reclassés en dépenses de recherche-développement, débouchant sur une charge avant impôt estimée à 2,5 milliards de dollars, soit 2,21 dollars par action, imputée au troisième trimestre.

Les analystes anticipent pour ce trimestre un bénéfice par action de 1,21 dollars, selon le consensus Reuters Estimates.

Pour Alex Hamilton, cette mise au point sur le troisième trimestre signifie sans doute que Boeing sera déficitaire au troisième trimestre.

"C'est de l'argent qui a déjà été dépensé et c'est de l'argent reclassé en dépense de R&D... le message est clair me semble-t-il; cela reste un avion économiquement viable", observe-t-il.

Le 787, dont le calendrier a déjà deux ans de retard, devait à l'origine voler au deuxième trimestre 2009 mais ce premier vol a été repoussé pour résoudre des problèmes de structure. La date du vol inaugural a été repoussée à de multiples reprises en raison de problèmes techniques et d'une grève de deux mois.

Boeing a également dit qu'il comptait parvenir à un rythme de production de 10 appareils par mois à la fin de 2013.

Il a enfin déclaré qu'il étudiait les possibilités d'implantation d'un second site de production du 787 et a confirmé qu'il avait sollicité un permis en Caroline du Sud.

Karen Jacobs et Deepa Seetharaman, version française Wilfrid Exbrayat

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