(BFM Bourse) - Les actionnaires de BNP Paribas ont vécu lundi une nouvelle séance difficile. L'action de la banque de la rue d'Antin a plongé de 8,7%, retombant à 27,4 euros. Le score aurait pu être encore bien plus lourd si Philippe Bordenave, le directeur financier de la banque n'avait pas réaffirmé lors d'une conférence téléphonique que son établissement n'avait pas l'intention d'augmenter son capital pour améliorer sa solvabilité.
Les investisseurs ont sanctionné la déception quant à l'impact de l'accord d'acquisition des activités de Fortis en Belgique et au Luxembourg, tel qu'amendé la semaine dernière avec le gouvernement belge. BNP Paribas a assuré lundi que cette transaction devrait être relutive "dès 2010 hors coûts de restructuration". Mais la déception vient du fait que BNP Paribas anticipe désormais un effet pro forma neutre au 31 décembre 2008 de cette transaction sur son ratio « Tier 1 ». Or, la conclusion de cette opération devait initialement entraîner une amélioration de la solvabilité de la banque française. Ce ne sera pas le cas, en raison des lourdes pertes enregistrées par Fortis Banque au quatrième trimestre 2008.
Mais le pire serait encore que les actionnaires de Fortis refusent le réaménagement du protocole entre l'Etat belge, Fortis, et BNP Paribas, pourtant destiné à les convaincre. Les dernières déclarations des défenseurs des minoritaires obligent à ne pas écarter ce scénario.
Le cabinet d'avocats Modrikamen, qui représente quelque 2.100 actionnaires minoritaires de Fortis, a en effet estimé ce week-end que le nouvel n'était pas "pas suffisant". Modrikamen, le cabinet Deminor et l'association néerlandaise VEB, qui représenterait à eux trois 10% du capital de Fortis, ont même menacé d'appeler à refuser le nouveau protocole s'ils ne sont pas "invités autour de la table pour obtenir quelque chose d'équilibré", ont rapporté lundi Les Echos. L'assemblée générale des actionnaires de Fortis du 11 février 2009 demeure donc un rendez-vous risqué.
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