(BFM Bourse) - L'embellie de la semaine dernière a été courte pour les valeurs bancaires et notamment pour BNP Paribas qui a replongé lundi de 9,3% 23,6 euros. Société Générale (-7,8%), Crédit Agricole (-7,2%) et Dexia (-4,7%) ont chuté à l'unisson. Hors Cac 40, Natixis a dévissé de 12,8% à un plus bas historique de 0,96 euro.
Après avoir souffert vendredi de la nationalisation partielle de l'américain Citigroup, le secteur a pâti cette fois de l'augmentation de capital surprise de HSBC, établissement financier pourtant réputé pour la solidité de son bilan et sa gestion rigoureuse à l'égard des « subprimes ». Outre Atlantique, l'assureur AIG a encore amplifié les craintes sur les valeurs financières en dévoilant une perte nette record de 61,7 milliards de dollars au quatrième trimestre 2008. La perte de l'assureur américain frôle les 100 milliards de dollars sur l'ensemble de l'année dernière, obligeant l'Etat à renflouer le groupe à hauteur de 30 milliards de dollars, en plus de 150 milliards de dollars déjà alloués depuis septembre dernier.
A paris, le titre BNP Paribas a été pénalisé en outre par l'incertitude liée au prolongement jusqu'au 6 mars du protocole d'accord avec Fortis Holding et l'Etat belge. Le marché, qui anticipait depuis plusieurs semaine la sortie de ce dossier épineux, craint maintenant que BNP Paribas ne se disperse en prenant le contrôle d'un établissement en très grande difficulté, qui pourrait finalement l'affaiblir. « Entre octobre, au moment de la signature du premier protocole, et maintenant, la situation des marchés s'est fortement détériorée », souligne Frédéric Rozier, de la société de gestion Meeschaert, pour qui « les termes de l'accord doivent donc être revus ».
Alors que « la probabilité de signature d'un nouvel accord est élevée », l'inconnue porte selon lui sur le périmètre des activités qui seront reprises. Mais « quoi qu'il en soit l'accueil du marché n'a pas de raison d'être positif », estime le gérant. En revanche, « si jamais le deal sur Fortis ne se fait pas, les supputations de concentration dans le secteur, en particulier avec la Société Générale, vont revenir rapidement », prédit Frédéric Rozier.
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